Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
5 septembre 2006

comble

INDIGENES
de Rachid Bouchareb

Bien sûr que c'est une page de l'histoire de France qu'on n'évoque pas souvent
Bien sûr que c'est une histoire qu'il fallait absolument raconter
Bien sûr que c'est une excellente idée d'en avoir fait un film (et aussi un peu un court-métrage, diffusé en avant-programme)
Bien sûr que c'était une très bonne idée de suivre chronologiquement et géographiquement le trajet de ces indigènes
Bien sûr que c'était une bonne idée de faire une série d'avant-premières en suivant ledit trajet, et, donc, une (avant-première) dans notre bôôô cinéma, puisque le film a été co-produit par la RRégion (les scènes de la fin, quand c'est marqué VOSGES 1944) et quils sont donc quasiment passés par ici
Bien sûr que c'était une bonne idée d'en faire un évènement régional (avant le barouf médiatique promo et taagada tsoin tsoin que ça ne va pas manquer de provoquer dans quelques semaines)
Bien sûr que c'était une bonne idée de solliciter et d'annoncer la présence de ses acteurs Palmés (pas des Donald, non, à Cannes, bien sûr! et les plus tâtillons diront, je les entend déjà, "pour les acteurs ce n'est pas la Palme mais le prix d'interprétation", soit, les Prisés, donc, devrais-je dire) et de vendre ainsi beaucououououp de billets (car il y avait donc deux avant-premières simultanées, la "gratuite" (à laquelle j'ai pu in extremis prendre part) et la payante (allons-y gaiement, dans une salle, puis deux, puis...) sur l'annonce de quasiment UN SEUL nom (je pense, vous l'avez sans doute deviné,- à Jamel D. )...

Dommage, pourtant...
Dommage que, même dans un cinéma, se soit, ce soir-là, fait autant ressentir la catégorisation, genre les nobles/ le tiers-état, avec d'un côté, up, dans une salle, les huiles, le discours, la pompe, le débat, et, last but not least, le cocktail réservé à la cinq-centaine (ou plus ? j'ai des problèmes d'évaluation, en tout cas elle était pleine pleine pleine)) d'happy few qui avaient su/pu se procurer le bon ticket (gratos) au bon moment, oparce qu'ils connaissaient Truc ou Chose, ou simplement, parce que c'étaient des Very Importantes Personnes, et, de l'autre, down, le tout-venant, donc, catégorie tu payes ta place (à tarif préférentiel, certes), tu fermes ta gueule, t'auras qu'à boire de l'eau en sortant, et ô chance t'auras même le bonheur de "les" apercevoir en coup de vent (puisque c'est dans l'autre salle qu'ils vont en principe), prépare ton portab qui prend des photos avec le flash...
Dommage qu'on apprenne juste avant que euh finalement, les artistes, vous savez ce que c'est, Jamel D ne viendra pas, mais il nous parlera par téléphone, et les autres non plus ils ne viendront pas, (que vouliez vous qu'ils vinssent dont faire à Vesoul, hein, je vous le demande un peu...) d'ailleurs vous aurez juste le réalisateur et un acteur... au terme d'un discours où le spiqueur écorche à chaque fois le nom du réalisateur de Bouchareb en Boucharef
Dommage donc que je devienne (ou que je réalise que j'ai toujours été) un vieux con asocial et maniaque et ronchonneur qui boude son plaisir, d'ailleurs sortant dès la rallumation dans la salle, tellement j'avais envie de pisser, j'ai réussi à éviter la télé régionale qui est tombée sur le poil, projo dans la gueule et tout, du pékin juste devant moi alors le film vous en avez pensé quoi ? ouf j'ai fait un crochet pour l'éviter et je suis sorti, passant dédaigneusement devant les flûtes rangées attendant les bulles et les plateaux de petits fours (vu la quantité, la razzia allait être saumâtre et les jouages de coudes pugnaces) poussant la porte devant laquelle un(e) cerbère de la RRégion annonçait qu'après elle ne laisserait plus entrer personne (ils étaient pourtant un sacré paquet à piétiner sur le parvis... allait-on leur jeter les restes, genre "Pour vous, manants" ?) et fuyant donc définitivement (et snobement ? stupidement ? logiquement ? cochez la case correspondante) le raoût qui n'allait pas manquer de suivre... pas envie mais pas du tout envie
Dommage donc que j'ai manqué le débat ? Je ne m'inquiète pas, j'aurais des comptes-rendus circonstanciés de la part de mes ami(e)s (ils étaient -cinéma oblige- un certain nombre dans la salle, y compris d'aileurs parmi les organisateurs) Je soupçonne d'ailleurs que cette partie n'était pas celle qui motivait le plus la plus grande partie de l'assistance ici présente , la partie liquide de l'affaire étant certainement plus attractive...
Dommage pt'être (c'est certainement un peu pour ça aussi) que je n'ai pas été disons dans une très très grande forme
Dommage, dommage...
(note sur le film suivra)

Commentaires
P
Mais qu'allait-il faire dans cette galère ? Moi j'étais ce soir là dans une salle voisine (Tournage dans un jardin anglais) et n'étant pas au courant de la soirée je n'ai rien compris à ce qu'il se passait au Majestic.....
Répondre
C
Tu as été trop prompte! je viens juste de mettre le post en ligne qu'il a déjà été lu! J voulais t'envoyer un sms du style "pas la peine de le lire tout d'quite..." tant pis pour moi, bizzzz!<br /> :o)
Répondre
Z
Tu te doutes bien que je n'allais pas rester sans répondre... Dommage oui que Jamel Debbouze nous ait fait faux bond au tout dernier moment mais cela aura permis à Bernard Blancan de prendre un peu plus de place car on ne l'entend pas souvent et il avait vraiment des choses à dire. Dans la salle il y avait, bien sûr, des "personnalités" mais aussi tous les figurants, les techniciens qui avaient travaillé sur le film (plus de 200), les représentants des associations des algériens, marocains, africains et ceux de la 2ème et 3ème génération. Quant aux deux autres salles... Il faut voir ça avec le distributeur ! La soirée s'est terminée vers 1 h 30, avec plein de musique, de thé à la menthe, de petits gâteaux arabes préparés par Femmes en Mouvement et aussi beaucoup des spectateurs des 2 autres salles. Il fallait rétablir un peu les choses vieux ronchon va !
Répondre
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 527