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lieux communs (et autres fadaises)
30 octobre 2006

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THANK YOU FOR SMOKING
de Jason Reitman

Un générique de toute beauté (graphismes chiadés évoquant à chaque fois des paquets de clopes -connues ou pas-) bravo pour le packaging!
Et dedans ? Du tabac, bien sûr, il sera beaucoup question, avec une bose dose d'humour (noir, comme les poumons des fumeurs) et une sacrée dose de cynisme : à ce degré là de concentration, ça devient de la gourmandise, pour un film sacrément roublard, mais finalement pas si politically incorrect que ça.
Notre héros, Nick Naylor, est lobbyiste. Au service des fabricants de clopes. Son job c'est d'aller se faire haïr sur les plateaux de télé et ailleurs. Comme il le dit à la fin "Michael Jordan joue au basket, Charles Manson tue des gens, moi je parle". C'est un cador de l'argumentation, un as de  la dialectique, un pro dans l'art de retourner l'opinion en sa faveur, quelles que soient les circonstances. Jusqu'à ce qu'il rencontre plus rusé(e) que lui et qu'il se fasse rouler dans la farine... Avant de rebondir.
C'est très ricain : on parle pendant tout le film du tabac, du danger des cigarettes, mais pendant 1h32, on n'en verra pas une seule à l'écran! Des paquets, oui (celui que sort John Wayne dans un vieux film avant de mourir bêtement, celui que notre héros sort -vide- de sa poche, et celui qui sert de démo pour le débat portant sur l'adoption ou pas du logo "poison" 'illustré, s'il vous plaît) de la fumée aussi (dans le cauchemar post-attentat) des patches, des publicités (le célèbre cow-boy M*rlb*r*), mais de cigarette, point, nicht, nada, rien! On attendrait presque dans le générique de fin la mention "aucune cigarette n'a été maltraitée pendant le tournage de ce film". Bref, c'est un peu comme si on organisait une conférence sur (au hasard) le kiki des rugbymen,  et que toutes les photographies se cantonnaient prudemment au-dessus du nombril. Frustrant, non ?
J'ai l'air de pinailler et de chichiter mais, bon, c'est tout de même assez brillant et enlevé (bref, efficace) pour se laisser voir sans déplaisir. On rit même, pas mal, de l'humour light garanti sans agent de texture ni clause de conscience. Ne nuit pas gravement, donc.
ps : Le gosse est insupportable (mais c'est pas de sa faute -quoique...- : la dernière fois que je l'ai vu c'était dans un nanar fantastique prétendument mais à chier pour de vrai...)

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