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lieux communs (et autres fadaises)
3 mars 2007

solidarité

J'ai acheté des basquettes.


(Oui oui, je sais, je persévère dans les révélations fracassantes, je vous laisse donc le temps d'encaisser le coup et de vous remettre.)


Je les ai achetées d'une part parce qu'elles étaient (très) soldées, et que j'ai eu l'impression, en approchant de la petite étagère où elles étaient rangées (bien sagement, par taille, c'était -ô merveille- justement la mienne) avec leurs consoeurs d'infortune, j'ai eu l'impression donc qu'elles me faisaient des signes désespérés avec leurs petites mains : emmène-nous ! prends-nous avec toi! tu ne le regretteras pas!, et d'autre part (oui c'est une phrase sinueuse) parce que je les ai trouvées... attendrissantes, tellement elles étaient, certains diraient atypiques, et d'autre diraient simplement moches : je me suis dit si Quasimodo avait eu des basquettes, je crois que ça aurait été ce modèle-là, si Michel Simon quand il était vieux avait eu des basquettes, si Alice Sapritch... oui, ils auraient eu sans doute celles-là, commes eux j'ai été attendri par la découpe pour le moins originale (c'est quoi ces espèces de bubons sur les côtés, et ces coutures en biais ?) et leur semelage idem ; je ne sais pas pour pratiquer quel sport sophistiqué elles furent conçues à l'origine, mais ça devait être complexe, pour induire un look pareil, bref, si au début je les ai un peu prises en pitié, (comme quand j'étais petit et que je voyais Mireille Mathieu à la télé) à présent je les aime, parce qu'elles sont grooosses  et j'ai un faible pour les grosses basquettes (j'aime retrouver ce sentiment d'avoir quasiment des gants de boxe aux pieds), avec des vraies semelles (je ne sais pas si vous avez remarqué, mais c'est de plus en plus dur de trouver des basquettes avec une vraie semelle, pas un machin plat plat plat à mi-chemin entre la limande et la feuille de papier à cigarettes, et parce que (je continue d'énumérer les raisons de mon choix) dedans on est bien comme dans des charentaises (hmmm mon idéal de bonheur pédestre), et, de plus, éminemment singulières puisque l'une (le pied droit, qui devait être à l'origine l'exemplaire destiné à l'essayage, et qui a donc visiblement été essayé, encore et encore tandis que le gauche restait tristement enfermé dans la boite en pleurant pendant tout ce temps sans voir la lumière du jour des néons du magasin) n'est plus tout à fait semblablement identique à l'autre, ce qui justifie peut-être justement l'incroyable prix de soldes pour lequel je les ai emportées : moins cher, c'eut été quasiment impossible. (je préciserai juste qu'à l'origine l'étiquette du prix affichait 120€! arghh à ce prix-là, je meurs). En plus, comme dirait les djeunz, c'est de la marque (ce qui n'est pas vraiment un argument pour moi, heureusement, ça ne se voit pas au premier coup d'oeil, mais ce sont des zadidasse, si si!)

Je me souviens que dans un film (La provinciale, je crois) Bruno Ganz vient d'acheter une paire de basquettes blanches flambant neuves et qu'il saute en rigolant dans une flaque pour les salir...
(Fin des révélations apocalyptiques pour aujourd'hui)

DSC02664 vue d'ensemble

DSC02665 semelles (détail)

Commentaires
M
même pas un peu de doré ? J'espère que tu les as eues vraiment pour 3*rien ....
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Z
Eh bien, figure-toi qu'hier soir je me suis dit "p......., c'est pas des baskets de ...." comme dirait l'un de nos amis communs ! Maintenant, je peux te le dire j'ai été fascinée par la semelle,essayant de m'imaginer quel était le sport qui allait être sublimé par une telle technicité...
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C
oui oui impressionnantes comme ça, hein ? mais finalement on se rend compte de rien quand on est dedans!
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Z
olala, les semelles !!!!
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