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lieux communs (et autres fadaises)
15 mars 2007

échafaudages

LES EGARES
de Pierre Meunier

Rare que je vous parle de théâtre, mais là vraiment fallait impérieusement que je me fendisse d'une notulette. Du même Pierre Meunier, j'avais vu la précédente création : LE TAS, un création fort...  impressionnante, virile, rugueuse, physique, partition pour deux mecs et un tas de pierre.
J'avais même acheté le texte (au fait pépin, t'ai-je bien rendu les 5 € que tu me prêtas ce soir là ?) Donc quand j'ai pris mon abonnement, j'y ai inclus illico la nouvelle création du même.
Que j'ai vue mardi soir (merci à Emma, qui me l'a rappelé!). Il y a plus de monde sur scène (cinq acteurs plus un régisseur) , et, le moins qu'on puisse dire c'est que ça pourra sembler un peu décousu. Le spectacle a été conçu en collaboration avec des patients d'un hôpital psy.
Ca débute à plateau ouvert, tout le monde s'affaire, et que je cloue une armoire, et que je m'affaire autour d'échafaudages, et que je fixe les rideaux... puis ça continue devant le rideau (en joué) et derrière (en entendu, et parfois vu en ombres chinoises, sur les murs latéraux du théâtre, avant que les rideaux ne tombent et que ça se joue à nouveau à plateau nu quasiment, juste à présent encombré d'un enchevêtrement des trois échafaudages auparavant vus.
Succession de monologues, de duos, voire de choeurs, où les textes ne parlent quasiment que d'une chose : l'amour ressenti pour une autre personne, lors de scènes plus ou moins étranges, grinçantes, drôles (au début, après on rit beaucoup moins), étonnantes, inquiétantes...
Dès le début, le visage d'un des comédiens m'avait fait tilt! et je pensais que c'était peut-être le metteur en scène, qui jouait déjà dans le premier pestacle. J'ai fini par dire à Dominique qu'il me faisait penser au garde-chasse, dans Lady Chatterley. Oui, un peu, m'avait-elle concédé. J'ai fini par en avoir le coeur net, comme on dit, en regardant le nom des acteurs sur le programme, et là j'y lis avec Jean-Louis Couloc'h. Aaaaah oui oui donc c'était bien lui!
Cet homme est très impressionnant. Très très. Qu'il mette le feu à son anorak, qu'il porte une armoire, que, déguisé en survivant d'une guerre thermonucléaire, il s'écrase des bananes contre les orbites vides de son masque à gaz, ou qu'il offre un bouquet à une dame en évoquant une lettre d'amour enveloppant un saucisson. Il joue tout, la maladresse, la timidité, l'impuissance, la puissance...
Mais surtout, lorsqu'à la fin, il arrive sur scène tirant poussant une énorme souche, puis apportant un seau d'eau, il se déshabille complet, joue un moment avec la souche, se renverse le seau d'eau sur la tête et joue un moment autour de ce tronc d'arbre, à rouler et grogner comme un possédé, toujours à poil. Oui, oui, très impressionnant.
A la fin, sur le plateau, restent juste les trois échafaudages dorénavant reconstruits et cette souche, à mi-hauteur, qui tourne dans l'air et comme au ralenti, sur une musique très belle.

(Plus d'infos )

Commentaires
C
Ben moi aussi, au début j'ai ri, et puis après plus du tout...
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B
J'ai eu l'occasion de voir les égarés mardi dernier et j'ai été stupéfaite du rire des gens... alors certe, un homme qui met le feu a son manteau des le debut d'une piece, face rideau peut faire rire, mais certaine chose moins...<br /> <br /> Ce spectacle est perturbant, le spectateur en ressort perturbé de ne savoir quoi penser. Le flou, chaos mental.<br /> <br /> bonne continuation.<br /> <br /> <br /> __Bulle.
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C
Je n'en suis encore pas revenu. Mais il est fascinant de bout en bout, cet homme, même quand il est habillé!!!!
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Y
voir Jean-Louis Couloc'h à "oilpé" en direct-live...<br /> <br /> chanceux va!!!!<br /> <br /> merci du tuyau je crois qu'ils ne sont pas encore passé à paris!!!!
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