précipité
J'aime bien ce mot, qui donne en même temps (condensé) l'idée de vitesse et celui de réaction chimique effervescente imprévue. C'est un peu l'état des choses en ce moment, aux bozarts :
- Les "3ème année" qui passent leur admissibilité pour le DNAP (les "com" c'était la semaine dernière, les "art" c'est cette semaine),
- mon amie Emma qui finissait aujourd'hui la première moitié de son congé de formation (elle retourne dans sa classe jeudi, mais elle revient l'année prochaine, la veinarde! moi en juin, j'aurai grillé toutes mes cartouches! Si je en trouve pas un autre métier d'ici là, je devrai retourner à l'école la queue basse et sans échappatoire!),
- une dame exquise et passionnante qui vient nous faire une conférence sur l'illustration aujourd'hui (à chaque fois c'est pareil, je me dis, tiens j'aurais p'têtre pu faire ça, et à chaque fois, je me dis aussi, ben c'est trop tard, t'as rien fait, t'es un con, à force d'être un peu ceci, un peu celà, finalement tu n'es rien du tout),
- la jeune S. (elle est grande et belle) qui passait cet aprèm' mais qui n'est pas sûre du résultat (je la sens fragile fragile),
- le jeune T.(il est petit et) passera lui demain matin, j'ai vu un peu ce qu'il allait proposer, ne lui ai pas trop parlé par crainte de le déranger car je le sentais stressé, il a un travail photographique plutôt original et personnel (il se photographie, grimaces, malformations lycanthropiques photoshopesques, multiplication de sa silhouette foetale et nue en forme de téléphone portable),
- et le petit livre dont j'ai déposé aujourd'hui la maquette chez Pierre, qui se rangera dans une boîte de cigarillos et qui s'appelle PARTIR EN FUMEE,
bref je suis parti à 18h, il faisait très soleil, très bleu, forsythia et primevères, j'avais trop chaud dans ma voiture mais un peu les yeux qui démangeaient
saloperies de pollens