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lieux communs (et autres fadaises)
1 juin 2007

éléphants

DARK HORSE
de Dagur Kuri

Mi-dérivant mi-délirant, plus indolent qu'insolent, plus curieux que furieux, bref un drôle de machin islandais que nous offre le réalisateur du déjà pas mal barré et givré NOI ALBINOI. Attendrissant, comme un ado trop vite grandi qui ne veut pas le reconnaître.
Ou l'histoire d'un graffeur, Daniel, (qui tague  sur les murs, et contre pépètes, les déclarations amoureuses des autres) et de sa copine Franc,vendeuse dans une boulangerie, mais qui était déjà avant l'élue du coeur de son copain Grandpa, un gros garçon (déjà vu dans Adam's apples) qui rêve de devenir arbitre de foot, et pour qui le quotidien peut ne se résumer qu'en cartons jaunes et cartons rouges. Quand Franc lui apprend qu'elle est enceinte, Daniel panique et prend la fuite. Non sans avoir auparavant croisé la route d'un juge qui, pour de mystérieuses raisons, va prendre la fuite à son tour, et aux pas duquel le réalisateur va soudain s'attacher, ce qui provoque un soudain et étonnant genre de grand écart du récit, sans qu'on en comprenne véritablement les raisons,jusqu'à ce qu'ils se croisent à nouveau tous les deux, sans que cela apporte d'ailleurs quoi que ce soit de plus à l'histoire. Ils se croisent, point.
C'est noir et blanc, c'est granuleux, c'est contrasté, c'est décalé, c'est poétique, parfois burlesque, parfois tire-au-flanc, souvent étonnant, presque toujours prêtant à sourire, mais, comment dire (sans passer pour un vieux ronchon) pas complètement convainquant. Il s'agit plus de vignettes juxtaposées (d'ailleurs le découpage du film en chapitres numérotés aux titres parfois sybillins (comme les plans noirs de Stranger than paradise ?) n'arrange pas les choses) que d'une narration normale (normative?). On suit donc au moins trois historiettes simultanées, tandis que passent dans le champ de la caméra un troupeau d'éléphants, une grand-mère avec une tronçonneuse, un mini-golf récalcitrant, un match de foot-ball féminin, une bouteille d'essence, un pont suspendu, un pianiste français qui donne à la télé une leçon d'interprétation,  et j'en passe, qui ont plus ou moins à voir avec ce qui nous est raconté...
C'est un peu brouillon, bordélique, mais ça se laisse voir sans déplaisir (comme toute cette flopée de films givrés made in norsk... d'ailleurs c'est Lars von trier qui produit!)

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