barbus
PERSEPOLIS
de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud
Une merveille.
Vue en prévisionnement mercredi matin. Oui, une merveille. Ce récit autobiographique de l'enfance puis de l'adolescence de Marjane Satrapi qui permet en même temps de survoler l'histoire de son pays natal, l'Iran, et des soubresauts politiques religieux et sociaux qui l'ont agité depuis les années 70.
Tout y est : un récit fort, à la fois individuel (avec toutes la palette des émotions y afférant, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte) et collectif (où il est question de Shah, d'ayatollah(s), de forces armées, de répression, de résistance, d'intégrisme, de fanatisme), entre rire et larmes, entre humour et désespoir, un graphisme extraordinaire, essentiellement dans des noirs et blancs (les rares scènes en couleur sont les scènes "actuelles") - et des gris donc, d'ombre, de clair-obscur, de semi-pénombre...- très travaillés, une animation époustouflante d'invention dans ses variations et ses audaces, des personnages bien sentis mais surtout très bien "incarnés" par les acteurs qui leur prêtent leur voix et qui seraient tous à citer : Chiara Mastroianni, Simon Abkarian (lui, c'est comme Emir Kusturica : il me suffit d'entendre sa voix pour être... ému) , Catherine Deneuve, et surtout une extraordinaire et surprenante Danielle Darrieux, en Mamie qui dépote sévère.
Voilà, ça sort mercredi, et il ne vous reste qu'une chose à faire : allez-y!