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lieux communs (et autres fadaises)
20 septembre 2008

de tout un peu

PARLEZ-MOI DE LA PLUIE
d'Agnès Jaoui

On y va sur le capital sympathie dont jouissent les Bacri/Jaoui ; on a vu les précédents, on les a appréciés, on y revient donc... Et on apprécie, encore une fois, le film est plaisant, agréable, sympathique, mais. Mais ? Oui, "mais". Comment dire... On ne palpite pas comme dans Le goût des autres, on n'est plus surpris, suit ça sans déplaisir, on ne s'ennuie pas mais on n'est pas captivé non plus. C'est un film du trop peu, du pas assez. On reste sur sa faim.
C'est drôle, je n'ai pas vraiment de critique à faire, j'aurais juste voulu pouvoir faire plus de compliments... Bacri fait son Bacri (comme Gabin en son temps pouvait faire son Gabin), comme d'hab' installé dans  une sorte de franchise (au sens commercial) bougonne et râleuse mais-au-fond-avec-un-coeur-comme-ça, et c'est bien  pour ça qu'on l'aime d'ailleurs. Agnès Jaoui est très bien aussi, dans le rôle pas si facile qu'elle s'est attribué, celui d'une féministe qui se lance dans la politique. Ils ont invité une troisième en tête d'affiche, Jamel Debbouze, sympathique aussi, mais dont on se demande s'il est davantage là pour le bankable ou ses qualités d'acteur. Ils ont invité aussi d'autres copains dont l'excellent (encore un acteur scandaleusement sous-employé) Frédéric Pierrot et la troublante Florence Loiret-Caille (idem), qu'on ne verra  hélas d'ailleurs pas assez à mon goût.
C'est la structure même du film choral qui impose cette multiplication des personnages (et, donc, des histoires) mais là, on a le sentiment qu'il y a trop de choses abordées, et trop légèrement peut-être. On ne fait que survoler, comme une abeille désinvolte, on effleure une fleur et on passe à la suivante. Oui on reste trop en surface, à la limite. L'ambition, la famille, le couple, les clivages sociaux, la politique, le cinéma, l'amour, le mensonge, la séparation, les paysans, l'engagement, la fumette (oui, oui Bacri fume des pétards, avec Jamel au début et avec Agnès après...) sur un scénario un peu lâche... "Mais enfin, il va bien falloir le finir ce film..." fait dire à un moment Jaoui à son personnage Agathe Villanova (car il y a -et c'est même le film conducteur- un film dans le film...) ce qui est un peu à double-tranchant.
Oui, on reste sur sa faim, malgré des dialogues très écrits (et qui font souvent mouche) et un enrobage musical plutôt efficace, même si parfois un peu surprenant. Entre la comédie pas toujours assez drôle et le drame pas toujours assez poignant, ça va ça vient. Comme la vie, finalement. Oui, comme la vie...

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Commentaires
Z
ça ne m'a pas emballé non plus ! ça cabotine, ça cabotine....Tu as raison, ils auraient mieux fait de se centrer sur Florence Loiret Caille...
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