Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
11 décembre 2008

bêtes et méchant(e)s

BURN AFTER READING
de Joel & Ethan Coen

Bon d'accord, c'était en v.f dans le bôô cinéma, mais tant pis j'avais envie, alors... Y avait du monde dans la salle, et  sur l'écran aussi y en avait. Une sacrée brochette. Après un générique très gougueul eurf (avec de la musique qui tape de Carter Burwell),on attaque avec John Malkovich (un peu alcoolo), qui vient de se faire virer de la CIA,se fait engueuler par son épouse Tilda Swinton (un peu salope frigide, c'est le film qui le dit), dont on sait très vite qu'elle le trompe avec Georges Clooney (un peu bellâtre avec la chaîne en or). Premier triangle. Ailleurs, dans un club de gym, batifolent Frances Mc Dormand (peroxydée) qui rêve de chirurgie esthétique, Brad Pitt (qui bénéficie d'une création capillaire assez mimi) en moniteur de fitness gentiment neuneu, et Richard Jenkins en balourd aux yeux tristes secrètement amoureux de la blonde. Second triangle.
Ces deux univers qui n'avaient à priori aucune chance de se télescoper vont pourtant le faire, sous le prétexte d'un cd qui contient les codes bancaires (et les mémoires) de John Malkovich. Et bien entendu, chez les Coen, il est toujours question d'engrenage, où, quand on y met le doigt, on est sûr que c'est au minimum le bras, sinon tout le reste, qui va y passer. Et ça ne manque pas. Il y a un effet de contagion assez plaisant dans le film. Comme si les frérots avaient trouvé deux graines, qu'il les avait plantées, et filmé ensuite leur croissance anarchique, sans se départir de leur calme apparent même en s'apercevant qu'il s'agissait de plantes carnivores Sans s'émouvoir particulièrement, en observateurs, quoi.
Le spectateur feuillette ce catalogue de blaireaux, de loosers, de menteurs (et de menteuses), de naïfs, d'abrutis (et e), et d'imbéciles (c'est unisexe), qu'il refermera, comme la chemise contenant ces documents top secret (burn after reading) lors de l'échange final et assez irrésistible entre les deux mecs de la CIA  visiblement dépassés par les événements, sans avoir forcément tout compris  (parce qu'il n'y a justement rien à comprendre...)
Le filmage est, comme toujours chez les frangins, à la fois simplissime et très élaboré. Prosaïque mais narquois. Avec cette distance ironique, sans être lourdingue, qui introduit de-ci de-là un genre de travelling coudé, un cadrage zarbi, une accélération inattendue, une transition hasardeuse... Bref, c'est peut-être un "Coen mineur", mais ça passe plutôt bien, pour un mercredi soir.

18991610_w434_h_q80

Commentaires
C
Si tu n'as aimé ni Fargo (mon préféré) ni Barton Fink (le second) ni The Big Lebowski (le 3ème), ton cas est très certainement désespéré... Dommage pour toi!<br /> :o)
Répondre
Y
tout le monde autour de moi aime les fréres coen, sauf moi bien sûr, et pourtant j'en ai vu 8...<br /> <br /> (Sang pour sang(1984)·Arizona Junior(1987)·Barton Fink (1991)·Le Grand Saut(1994)·Fargo (1996)·The Big Lebowski(1998)O'Brother (2000) · The Barber : l’homme qui n’était pas là (2001)·Ladykillers (2004))<br /> <br /> c'est grave docteur ?...
Répondre
D
Bien entendu (!) j'ai pas vu le film, mais pour une fois les noms des acteur-rice-s sur l'affiche correspondent aux photos en dessous... Etonnant non... ?
Répondre
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 724