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lieux communs (et autres fadaises)
6 mars 2011

"je lui ai suggéré de ne pas en faire un drame..."

NEVER LET ME GO
de Mark Romanek

Un vrai beau  moment de cinéma. J'aime les films comme ça, qui me touchent, les histoires d'amours impossibles, malheureuses, ou du moins contrariées. Le signal serait le petit piano mélancolique. Oui, c'est quasiment pavlovien, ça serait  comme la petite clé qui débloque le système lacrymal. Là, une fois n'est pas coutume, il s'agit de science-fiction. Une uchronie, pour être plus précis (comme Pavane, le beau roman de Keith Roberts, un univers qui ressemble au notre, mais les choses s'y sont passées d'une façon un peu différente, à un moment ou à un autre, et du coup, et ce n'est donc pas tout à fait pareil. (Oui, Inglorious basterds peut-être considéré comme une uchronie.) Ça y ressemble, à un ou deux détails près. mais qui changent tout, ou presque.
Science-fiction donc, mais rétro-anticipation plutôt, puisque ça commence dans les années 70, et que le traitement chromatique du film évoque un univers nostalgique, presque... suranné. Trois personnages, Kathy, Ruth et Tommy qu'on va suivre de l'enfance à l'âge (de jeune) adulte. Depuis l'école spécialisée (très british old school) où ils étudient jusqu'à l'accomplissement de leur destin (qu'on apprendra d'ailleurs assez vite dans le film.) Ce sont des donneurs.
Attention, que le terme de science-fiction ne vous évoque pas Terminator, on en est ici très loin, et l'univers mis en place serait plus proche de celui des Vestiges du jour (précédente adaptation ciné d'un roman d'Ishiguro), dans ce qu'il avait de retenue, de pudeur et de non-dit(s). Plutôt vers l'éclopé plutôt que l'épopée. Dentelle romanesque (oui oui j'ai pleuré...)
Un triangle amoureux (il y en avait deux qui s'aimaient, et la troisième a tout fait pour les en empêcher), dans un contexte de bio-éthique (est-ce vraiment le terme exact ?). Une histoire mélodramatique, mais traitée avec pudeur et retenue. De la belle image, certes, parfois presqu'un peu cliché, mais pas que. Avec des acteurs définitivement superbes (le trio), et le double plaisir de retrouver non seulement la grande Charlotte Rampling, mais aussi, de façon plus surprenante, la divine Nathalie Richard.
Ca m'a beaucoup parlé...

19637981

Commentaires
W
Un film fragile, soigné et bouleversant.
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