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lieux communs (et autres fadaises)
30 décembre 2011

cancan

DERNIERE SEANCE
de Laurent Achard

Tant d'avis contraires, sur ce film, qui bien que sorti il ya une quinzaine ne passait déjà plus qu'au compte-goutte dans quelques salles parisiennes... Et quelle meilleure façon de de quitter l'année ciné que cette "dernière séance" ? Un film "petit" par la forme (peu de personnages, en-deça presque de la limite du vraisemblable, pour une économie narrative quasiment drastique. plusieurs critiques l'ont déjà fait, et je ne m'en priverai pas, d'évoquer Paul Vecchiali (et les fils de Diagonale) pour cet aspect simple, "populaire" de l'histoire et de la matière filmique, et en même temps, à sa manière, terriblement rêveuse.Nostalgique. D'une réalité grisâtre opposée à la splendeur technicolor (ou au noir et blanc glamour) de la splendeur passée du cinéma et de ses icônes. Le film regorge (raffole ?) de ces fenêtres sur l'ailleurs (beaucoup d'affiches, et autant de clins d'oeil me semble-t-il, du "Last days" en devanture du cinoche au "Playtime" sur la porte de la cave, en passant par le "Femmes femmes" dans la caisse), tout est signe et tout fait sens.
Histoire d'un projectionniste trop lisse et inexpressif pour être honnête (Pascal Cervo, vraiment impressionnant) employé dans un cinéma qui ferme (lambeaux de souvenirs du splendidissime Goodbye Dragon Inn, de Tsai Ming Liang, avec le même point de départ), projectionniste/caissier/homme de ménage le jour, et serial-killer la nuit (lorsque le cinéma, justement, ne l'occupe pas). Il tue des femmes à qui il découpe ensuite une oreille. qu'il affiche dans son musée secret, derrière justement l'affiche de Playtime.
Le pourquoi de l'affaire étant tout de même un des points faibles du film, je n'en parlerai donc pas ici.  Le réalisateur a un peu trop chargé la barque psychanalytique, en même temps qu'il dégraissait jusqu'à l'os la matière cinématographique.
A l'arrivée, un film curieux, pas aimable, un "film de genre", aussi maîtrisé dans ses cadrages qu'inégal dans sa forme, mais dont la majorité des critiques (y compris votre serviteur) a vanté la flamboyance émouvante de son ultime scène.
Le genre de scène à laquelle aucun cinéphile ne peut rester indifférent...

19841072

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