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lieux communs (et autres fadaises)
1 mai 2012

absences

LES VIEUX CHATS
de Sebastian Silva et Pedro Peirano

Programmation mensongère (ou film faussement vendu) dans le programme du cinéma : quand en deux lignes vous trouvez les mots "comédie dramatique" et "acteurs truculents" (bon finalement après vérification, ils n'ont fait que recopier une critique...) vous vous préparez  à passer au minimum un bon moment de franche rigolade.
Sauf que pas du tout.
J'ai effectivement souri deux ou trois fois devant ces Vieux chats, mais là n'était visiblement pas le propos des réalisateurs me semblet-il. Le film est AAA : aigre, acide, amer. Un film sur la vieillesse, sur la dégradation physique, sur les rapports familiaux, sur le désamour, sur l'attrait du pognon. La vie, quoi...
Où comment une fille mal-aimée fait irruption chez sa (très) vieille mère pour lui soutirer (encore une fois) du pèze en usant (à plus ou moins juste titre) du chantage affectif : "tu ne m'as jamais aimée, alors en échange tu peux au moins me filer ton appartement...". La mère a un nouveau mari (qui n'est pas le père de la fille) et la fille (lesbienne) a une copine, genre Balasko dans Gazon maudit, qui se fait appeler Hugo.
Et ces quatre personnes, (après un préambule matinal qui nous a fait découvrir le décor et le quotidien des deux vieux), vont se retrouver dans l'après-midi, confinées dans cett appartement vieillot et surchargé, poussiéreux où ont macéré les vieilles rancoeurs et recuit les vieilles haines, pour prendre le thé, regarder des photos de vacances, choisir des savons, et, accessoirement sniffer un peu de coke dans les toilettes (la fille) et signer ou pas cette foutue procuration (la mère, pour la fille).
Une grande partie du film se déroule dans ce fameux appartement (où les vieux chats du titre ont été enfermés dans la cuisine pour cause d'allergie filiale), et le ton monte assez vite, entre la fille et la mère, puis la fille et le beau-père, puis..., avec quelques passages sur le balcon, plus ou moins anxiogènes d'ailleurs, puis dans les escaliers, et, finalement dehors (il était temps, on commençait un peu à manquer d'air) pour une échappée maternelle, où soudain tout le monde est enfin, d'une certaine façon, réuni (réconcilié ?).
Avant de revenir à la case départ.
Un film, qui, comme le Fernet-Branca, vous laisse longtemps en bouche un arrière-goût amer.

20063318

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