c'est le temps de l'amour
MOONRISE KINGDOM
de Wes Anderson
Un grand moment de pur plaisir cinéphile.
Une histoire acidulée d'enfants-adultes (et d'adultes enfants). Avec des vrais acteurs, mais traités dans le même esprit et avec le même soin (et le même humour) que dans Fantastic Mister fox. J'ai adoré, voilà. D'un bout à l'autre et sans restrictions. Dès le début, avec son générique calligraphié sur fond de maison de poupée so british à laquelle ne manquerait pas un bouton de théière, on sait qu'on va en prendre plein les yeux, et qu'il faut bien parcourir tout l'espace de l'écran pour n'en pas perdre une miette.
Oui, un régal, une friandise, un bloc de bonheur où une pléiade d'acteurs (re)connus s'amusent à jouer, et à jouer qu'ils jouent, (ils sont d'ailleurs quasiment comme tracés sur la pellicule -pas juste esquissés, non non, plutôt gouachés, aquarellés, retravaillés- , c'est du cinéma façon ligne claire) sur cette île où cohabitent scouts et autochtones et où l'un des premiers a fait une fugue pour rejoindre la fille d'un couple des seconds.
Un castor junior à lunettes sérieux comme un papounet, avec tout l'équipement du parfait scout, en virée avec une mini bimbette en chaussures du dimanche avec toute sa panoplie de la parfaite petite fugueuse (y compris le chat dans sa mallette et le mange-disques sur lequel ses frères écoutaient le Britten du générique de début). C'est ça, Anderson, le sens du détail qui fait mouche, qui fait fondre ou éclater de rire c'est selon.
Oui, vraiment, j'ai a-do-ré.
Allez, Nanni, la Palme ?