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lieux communs (et autres fadaises)
28 février 2013

cinéparis2 (lundi)

TU HONORERAS TA MERE ET TA MERE
de Brigitte Rouän

Vu celui-là in extremis (pfuit! le lendemain il avait disparu), matinalement à l'UGC les Halles (où j'ai fini par prendre une carte x5). Rouän j'aime plutôt bien, tant actrice que réalisatrice, et Nicole Garcia c'est pareil.  Alors malgré les critiques tiédasses, j'en avais envie. Première bonne surprise dès le générique : les deux premiers noms qui y apparaissent sont ceux d'Emmanuelle Riva et de Démis Roussos. Diable! rien que ça mérit(er)ait le déplacement.
En plus on est en vacances en Grèce, bleu du ciel et de l'eau, blanc des murs, soleil éclatant, pour une chronique familiale et estivale  (Nicole Garcia, que certains critiques qualifièrent de "en surchauffe" ou quasiment, moi c'est comme ça que je l'aime), joue la mère de 4 garçons avec qui elle a du mal à couper le cordon (et parmi ses quatre fils, il ya le rouquin Michael Abiteboul pour qui j'ai un gros faible) et qu'elle réunit chaque été au prétexte d'un festival de théâtre local qu'elle organise. Or cette année, crise oblige, pas de Festival, pas d'hébergement, mais Nicole G. va prendre les choses en main...
C'est joyeux, et joyeusement bordélique même, puisqu'il s'agit quand même de présenter un minimum tous ces personnages (les fils, leurs épouses, la grand-mère, le mère, etc.) et les faire exister. Savoureux comme une salade mêlée estivale (famille, théâtre, scènes de ménage, Oedipe, procession de phallus, etc.) Incontestablement  plaisant, même si manquant de je ne sais pas quoi (le petit condiment miracle) pour être vraiment inoubliable.

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JOURS DE PÊCHE EN PATAGONIE
de Carlos Sorin

Vu juste après (au MK2 Beaubourg qui a aussi augmenté ses prix!). Une histoire de famille aussi, dans un lieu exotique aussi (la Patagonie), mais quel contraste! Un papa vient passer quelques jours dans un patelin, soit disant pour pêcher le requin, mais en réalité pour reprendre contact avec sa fille qu'il n'a pas vue depuis longtemps (il ne sait même pas qu'elle a eu un enfant). Cet homme solitaire, dont on ne saura finalement pas grand chose des raisons qui l'ont fait partir, ou revenir, mène ses recherches avec obstination, qui finira par porter ses fruits. Même si les retrouvailles ne seront pas vraiment ce qu'il avait espéré...
Après Historias minimas (et celle-ci l'est aussi, minima, en surface) et La fenêtre (qui parlait aussi des relations d'un vieil homme et de son fils) Carlos Sorin persiste sur le fil doux-amer de sa petite musique émotionnelle, où, si la caméra ne montre pas forcément grand-chose (de la même façon que les personnages ne semblent pas non plus capables de dire vraiment grand-chose) l'impact affectif de ce qui se joue devant nous (même si c'est infime en apparence) est pourtant considérable.
Même si à la fin rien n'est vraiment réglé, même si beaucoup de questions resteront sans réponse, la seule apparition d'un sourire sur le visage de cet homme, sans rien de plus,  est un simple et grand bonheur. Du sacrément beau cinéma, et qui me touche énormément.

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