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lieux communs (et autres fadaises)
28 août 2014

100%

LUCY
de Luc Besson

Celui-là, ça me titillait de le voir, depuis que j'avais vu la bande-annonce (que j'ai confondu longtemps avec Under the skin), mais bon ça ne passait qu'en VF, en plus ça cassait la baraque au box-office, je me tâtais, et puis j'ai eu ces fameuses places à 5,50€, et à ce prix-là, hein, on a le droit d'aller voir n'importe quoi ou presque, et j'y suis donc allé, juste après Les combattants (j'aurais préféré le contraire) dans une salle quinze fois plus remplie, ados, popcorn, greluches ricanant hystériquement - je n'invente rien-, enfin le noir se fait, le film commence, et je dois me rendre à l'évidence : la Vf est aussi épouvantable que Scarlett Johansonn est mimi.
Luc Besson est un cinéaste que je ne goûte guère (même si j'ai adoré certains de ses films, surtout dans les premiers) et le début du film me le confirme. Après un début sybillin (qu'on retrouvera à la fin, rien ne se perd...) , on a une blonde et son mec qui se prennent le chou (c'est l'intention des dialogues), une mallette mystérieuse, un hôtel avec des asiatiques très fourbes et très cruels (avec à leur tête un superasiatique superfourbe et supercruel) des gros flingues, du sang qui gicle, et voilà Scarlettchounette qui se réveille recousue avec à l'intérieur un sachet de super-drogue qu'elle est supposée convoyer à Paris ni vue ni connue.
Parallèlement, on a eu le professeur Morgan Freeman qui fait une conférence sur les théories de l'évolution, toutes les vilaines saletés et autres désastres écologiques produites par l'humanité et que le pire ne fait que commencer et, surtout, un questionnement -habile!- sur le pourcentage d'utilisation des capacités du cerveau humain et de leurs conséquences, avec des images qui bougent en accéléré comme j'aime bien, couplées, d'ailleurs, avec d'autres images style wild life pour illustrer le propos (du film) montrant une gazelle et un félin asns pitié, en parallèle avec l'attaque de la jeune blonde par les ATFETC (asiatiques très fourbes...vous connaissez la suite ; j'ai l'air d'insister, mais bon Besson aussi!).
Après je pense qu'il manque un morceau, car voilà notre héroïne pas du tout à l'aéroport, mais kidanappée, dans la voiture d'autres asiates, qui, en plus d'être FetC sont aussi tatoués avec des marcels cracra. iEt qui finissent par AH QUAND MÊME C'EST CA QU'ON ATTENDAIT DEPUIS LE DEBUT DU FILM lui donner un coup de pied dans le ventre qui va percer le fameux sac de poudre bleue  qui va se répandre dans son organisme, c'est douloureux et athlétique, et commencer à booster l'utilisation de ses capacités cérébrales, ce dont justement parlait, malin, Morgan Freeman au début. Allez vas-y, vas-y Scarlett!
Super-Lucy, donc, avec des super-pouvoirs, (et elle n'en est encore qu'à 20%, est aussi super énervée), et va continuer son aventure avec Le professeur (pour suivre le pourcentage d'utilisation de son cerveau, que le spectateur suit aussi, grâce aux intertitres)), flanquée aussi d'un flic à poil dur et à oeil de gazelle ("pour se rappeler", dit-elle) qui la suivra jusqu'au bout...
Je plaisante, mais cette partie du film est vraiment... plaisante (c'est ce pour quoi on est venu) sauf que, pour faire contrepoids, Besson nous remet les ATFETC qui mettent et remettent en place des moyens de plus en plus démesurés -on ne serait pas loin du cartoon- pour récupérer leurs fameux sachets de poudre bleue. Pour le même prix, Besson nous hybride un film de SF ma foi plutôt bien fichu ET une gangstèrerie hong-kongaise totalement (en ce qui me concerne) inintéressante parce que vue 100 000 000 de fois (autant que d'années depuis l'apparition des dinosaures) et manquant autant d'humour que d'originalité.
Sans oublier l'inévitable (ineffable ?) poursuite automobile (Taxi 5 ?)avec en prime carambolage exponentiel de bagnoles de flics, les kids devraient adorer. Et plus le temps passe, et plus Lucy mute, maîtrise la matière, les ebjets, les gens, l'lectricté, et... le temps ! (Lucy = God ?) jusqu'à se transformer en genre de boue noirâtre pas très ragoûtante, qui absorbe tout avant de devenir, in extremis tsing! ... (Lucy a donf) une grosse clé USB noire. Franchement, notre Scarlett était plus agréable à regarder... Et le méchant trèèèèèès méchant qui la poursuivait depuis le début ne périt même pas dans d'atroces souffrances , proportionnelles à sa vilénie, non,  pan pan! juste deux trois coups de flingue et basta! (on est un peu décu).
Besson boucle la boucle (ce que Lucy disait au début, c'était déjà la fin -habile!-) et les lumières se rallument, et les jattes de popcorn sont vides et voilà. Mouais...
20% tu disais, Luc ?

Lucy : Affiche

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