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lieux communs (et autres fadaises)
27 octobre 2014

pariscope 3

REFROIDIS
de Hans Peter Molland

Un dessert glacé, une gourmandise venue du grand nord : un polar norvégien, avec, normal, Stellan Skarsgård (le papy de Nymphomaniac, entre autres), mais,aussi, beaucoup plus étonnant, Bruno Ganz en parrain mafieux... slovène!. Le premier travaille sur les chasse-neiges, et apprend que son fils a été abattu "par erreur" par des trafiquants de drogue, qu'il va entreprendre d'éliminer l'un après l'autre, en remontant la filière du plus petit jusqu'au plus grand. Le titre anglais du film signifie "par ordre de disparition", et c'est scrupuleusement ce que fait le réalisateur, puisqu'à chaque mort on a droit à un avis de décès, avec l'état-civil du décédé et un croix rappelant son obédience. C'est très... nordique. C'est blanc à cause de la neige et la neige c'est très cinégénique), c'est rouge à cause des morts violentes successives (et si le papa vengeur n'est pas regardant, les autres ne sont pas en reste), et c'est noir rapport à l'humour de la chose. Humour typiquement nordique, je le répète, et le réalisateur sait, à intervalles réguliers, nous rafraîchir les zygomatiques autant que les muscles des paupières (qu'on prend plaisir à fermer de temps en temps), et nous surprend même avec un baiser passionné dans une bagnole que je n'avais pas du tout vu venir. La fin n'est peut-être pas complètement à la hauteur de ce qui a précédé, le règlement de compte final est, pourrait-on dire, sans surprise, mais bon, ça oxygène et ça ravigote une petite virée polaire et frisquette...

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SAMBA
d'Eric Toledano & Olivier Nakache
La bande-annonce me faisait envie (j'aime le regard de faon de Charlotte Gainsbourg et la dégaine touffue de Tahar Rahim) et je suis donc allé à l'avant-première du mardi soir, au MK2 Gambetta, avant d'en lire quoi que ce soit dessus. Je suis bon public, je l'ai déjà dit, et j'avais donc bien déjà les yeux humides au bout de trois minutes de film, et le sourire aux lèvres la minute d'après, certes, et puis rebelote, mais ensuite ça s'est un peu gâté. Il y a effectivement dans le film des scènes magnifiques, drôles, touchantes, jubilatoires, et tout et tout, et puis il y a aussi des choses très maladroites, lourdasses, parfois même surjouées, et entre les deux, beaucoup de trous, comme dans le gruyère. Et pourquoi donc étirer aussi interminablement cette romance entre Omar et Charlotte (2h pour parvenir à leurs fins, pour faire ce qu'on savait très bien qu'ils allaient faire depuis le début du film)? Ca crée des appels d'air dans le récit et c'est dommage. Si les deux héros sont très bien (chacun appliqué dans son registre), on ne peut que craquer pour les seconds rôles (Tahar Rahim, déjà nommé, et Izia Higelin, avec une dégaine qui rappelle Julie Depardieu à ses débuts).Mais bon, problèmes de rythme. Comme si les réalisateurs n'avaient pas réussi à choisir sur quel pied danser (la comédie, la romance, le social, le mélo) et du coup le spectateur est un peu condamné à rester assis et à garder le sac de sa copine...

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