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lieux communs (et autres fadaises)
22 décembre 2014

caldavvingtdeux : lettre à h

mon cher H.

je t'écris aujourd'hui, à cette heure précisément, car c'est maintenant que commence, officiellement, à la télévision, ton épopée,  que j'ai pu jusque là suivre en détail (et en off) depuis le tout début.
D'autant plus intéressé que j'avais moi-même participé aux mêmes sélections pour ce jeu, mais bam! j'y avais été recalé (eh oui mon amour-propre, je le reconnais, en avait pris un coup, à tel point même que, mortifié, je n'en ai même pas parlé ici). J'étais allé à Paris, plein de rêves de victoire(s), et couic! rien, toi tu es allé à Belfort et tu l'as été (sélectionné), "sans certitudes, disais-tu, d'être re-convoqué pour participer en vrai à une émission" (les organisateurs se réservent le droit... etc.).
Pourtant tu l'as été, quelques semaines plus tard, début décembre, et c'est à partir de ce moment que les choses ont commencé à s'accélérer.
Tu es toujours resté réservé dans ton pronostic personnel (il suffit de tellement peu de choses pour que ça ne se passe pas bien disais-tu) et pourtant tu as réussi à franchir les étapes une à une (avec un coup de bol magnifique dans la question à plus ou moins cinq points) pour enfin détrôner la championne en titre et t'asseoir dans le fameux fauteuil rouge.
Je m'en souviens, j'étais avec Dominique, devant le cinéma (on sortait, remués, de Mange tes morts), quand tu lui as annoncé la nouvelle au téléphone. Juste avant, elle venait de me dire, en parlant de vous "Nous, on ne gagne jamais...". Non seulement tu avais gagné la première partie, mais également, dans la foulée les émissions suivantes. Ca m'a fait un drôle d'effet (comme si en même temps je l'espérais et je redoutais) : pas juste la surprise car je te connaissais, et je savais que si tu arrivais à t'y asseoir, dans ce fauteuil, après tu avais des chances d'y rester pour un certain temps, non, plutôt tout un mélange de sentiments : incrédulité, exaltation, admiration, et, reconnaissons-le, une petite pointe d'envie, pour ne pas nommer ça autrement, de savoir que toi tu avais réussi à décrocher ce que  moi je n'avais fait qu'espérer.
Cette nuit-là, j'ai eu du mal à dormir (j'ai appris le lendemain, au téléphone, que toi aussi, et par Dominique, de vive voix, qu'elle aussi.), j'avoue que je me tournais et me retournais dans mon lit, que je pensais à toi, à Dominique, à votre famille, à la suite des événements,  en me répétant comme tout ça tombait drôlement bien, que cet argent inattendu (et -bien- mérité) allait faire des heureux.
Quand je t'ai revu en vrai, le lendemain, on a d'abord du parler de tout à fait autre chose (j'admirais la façon dont tu restais serein, calme, "normal", comme d'habitude, je me disais que moi dans le même cas sans doute j'aurais eu du mal à.). Puis tu es reparti, l'aventure a continué.
Les soirs d'enregistrement je t'ai parlé plusieurs fois au téléphone, à l'hôtel, je fais partie des quelques-uns qui ont la chance de vivre cette histoire avec toi quasiment en temps réel, au jour le jour : l'aventure continue, les victoires se succèdent, les sommes s'accumulent, et tu restes toujours aussi prudent dans tes commentaires ("On peut tomber à n'importe quel moment"), mais tu ne tombes pas, tu ne trébuches même pas, hop! comme sur des roulettes, sur la yellow brick road, et je te souhaite que ça continue, et que ça continue encore, mais, va savoir pourquoi, depuis ce premier soir, j'ai recommencé à mal dormir...
Je me demande comment tu vis ça... je me rappelle d'un jour où j'étais à midi chez vous, que la téloche était allumée sur cette émission justement, et qu'on avait alors déliré sur l'effet que ça devait faire de vivre ça "en vrai". Eh bien, ça y est, toi, tu le sais!
Longue route, cher H. Je sais que là tu vas souffler un peu jusqu'à l'année prochaine, avant de remettre à nouveau n fois ton ouvrage sur le métier.
Profite-s-en bien, je penserai à toi...
Bizzz
R.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6f/Beethoven.jpg

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