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lieux communs (et autres fadaises)
6 janvier 2015

en corée encore

THE INTERVIEW
de Seth Rogen et Evan Goldberg

oui oui c'est mal je sais, et illégal en plus, mais je n'ai pas pu m'en empêcher : j'ai regardé The interview, suite à l'interminable et harassant battage médiatique qui entourait (préparait ? ) sa non-sortie ou pas. Je l'ai regardé sur mon nordinateur, tout d'abord dans une version insupportable où les sous-titres avaient été directement traduits de l'anglais tels que, mot à mot, genre goo*gle translate  -oui, insupportable- puis dans une version un peu mieux sous-titrée (mais, quel est donc l'équivalent français réel à "miel-bite", qui revient assez souvent dans les dialogues ?)

soyons franc, je n'ai pas hurlé de rire, d'accord, j'ai souri quelquefois, ok, j'ai baillé un peu quelquefois aussi, mais bon, ça se regarde, nonchalamment certes (un bon film pour un premier janvier, par exemple, avec les derniers restes de champagne qui s''éliminent lentement de vos neurones surchargés, et vous laissent avachi en peignoir sur le canapé en grignotant les derniers chocolats, l'esprit nappé d'une jourdelanière indulgence) mais ça se regarde, il y a beaucoup de choses bien pires et bien moins regardables

le couple Seth Rogen / James Franco, d'abord : là, question sous-texte gay, les deux n'y vont pas avec le dos de la cuillère (à miel-bite ?), et que je t'étreins, et que je te roule une pelle, et que je te hug, et que je t'articule muettement I love you, ohlala c'est vraiment des bons amis, c'est comme s'ils officialisaient officieusement le "couple de potes qui adorent jouer à poil ensemble mais qui sont pas pédés non non" qu'ils ont déjà survendu aux médias. Bon, ça, ça ne me gène pas du tout, bien au contraire, vous imaginez bien : Seth Rogen, je l'adore il me fait... beaucoup d'effet : le genre gros -et encore il a perdu du poids pour être conforme aux standards zhollywoodiens- nounours poilu, barbu, miam, par contre James Franco est beaucoup moins ma tasse de thé, surtout quand, comme ici, il compose, en force,  un personnage un peu concon horripilant, ceci dit il suffit que Sethchounet apparaisse à l'écran pour que les choses du coup deviennent beaucoup plus... regardables (oui oui, je ne suis pas objectif)

l'humour ? ça commence très bien avec la chanson de la petite fille coréenne, ensuite il y a comme un flottement avec l'"interview" d'Eminem (qui fait son coming out), mais ensuite, euh, le côté blagues de cul -et de choses qu'on met dedans-, de teub qui pue, et j'en passe, bref, le genre ado attardé qui a été jusque la marque de fabrique, sympathique et attendrissante dans les films de Seth R., ne me dérange pas certes mais c'est hélas pratiquement les seuls ressorts comiques qu'utilise le film, ce qui fait que, quand ça ne parle pas de branlette, d'anus ou de bite, on a le sentiment de s'ennuyer un peu

le scénar ? aïe... un interviewer vedette de la télé ricaine (Franco) et son producteur (Rogen) vont en Corée officiellement pour interviewer le dictateur Kim Jong Un (mais ils sont en réalité chargés par la CIA de l'assassiner au moyen d'une languette imprégnée de poison et transmise lors d'une poignée de mains). Tout va bien évidemment se gâter à cause de Franco (dont le personnage est vraiment très très con, la languette en question étant prise pour un chewing-gum par les gardes du corps dès la fouille des sacs à l'aéroport, et mâchouillée en tant que telle, obligeant la CIA à en renvoyer par drone express une autre, non, deux autres, qui seront réceptionnées à la James Bond par Seth Rogen, avec un gag -qui fait long feu- de chose à se carrer dans le trou de balle pour échapper à la fouille...)

on va ensuite suivre, parallèlement les roucoulades de Franco avec le dictateur (qui se trouvent mutuellement sympathiques et plein de points communs), et celles de Rogen avec une Garde-Rouge (qui va se révéler beaucoup plus ardente que ce que son attitude glaciale martiale laissait supposer)

On a le sentiment que les scénaristes se sont de moins en moins concentrés sur le scénario à partir de ce moment-là (ou ont commencé à fumer de plus en plus de cigarettes qui font rire), car le film va progressivement se déliter, patiner, surplacer, jusqu'à la fameuse interview qui donne son nom au film, et qui redonne au film un peu de vigueur (je n'ai pas dit rigueur) et d'énergie

pendant que Franco dit en direct ses quatre vérités à l'affreux dictateur, devant des millions d'auditeurs (les réactions desdits auditeurs, qu'ils soient coréens -militaires et peuple- ou américains -CIA ou marines- étant montrées au fur et à mesure de l'interview) se déroule dans le studio une bataille assez violente et de plus en plus gore entre ceux qui veulent arrêter la retransmission et ceux qui font tout pour que, justement, elle continue, et, on se rapprocherait, là, enfin d'une folie un peu gentiment furieuse

après, la fin du film, à vrai dire, on n'en a pas grand-chose à faire, même si on assiste à la mort du dictateur en question, mais c'est bien de rester jusqu'au bout parce que le générique de fin, par contre, avec illustrations à la façon propagande communsite est, lui, très réussi...

Moyenne439038

369304
mmmmh ils sont-y pas mimi ?

 

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