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lieux communs (et autres fadaises)
18 mai 2016

don't say "... and stuff"

THE NICE GUYS
de Shane Black

Le post aurait pu s'intituler UNE BONNE PAIRE... car toutes les interprétations possibles en eussent été justes (...) Soient à ma droite le blondinet Ryan Gosling et en face de lui l'armoirenormandesque Russell Crowe (qui ma foi se porte plutôt bien mais ça lui va plutôt bien aussi) dont la simple voix (c'est pour ça que je voulais absolument le voir en V.O) me fait fondre comme une midinette enamourée (ce que je suis par ailleurs tout à fait) voix hypervirile à infrabasses genre Barry  White mais sans la musique... Ouaaah je me sentirais tout chose s'il me disait "Come here, buddy..." Mais je viens de réaliser que les publicitaires (voir plus bas dans l'affiche 1) ont eu -déjà- presque la même idée en mettant sur l'affiche Une belle paire, donc je m'abstiens.
Soient donc deux détectives privés, un gros rugueux, et un petit miteux. Le gros cogne et le petit tombe (souvent). Qui se retrouvent tous deux à avoir affaire à une jeune fille, Amélia, le petit parce qu'il est chargé de la retrouver, et le costaud parce que la même Amélia l'a chargé de décourager ceux qui la recherchaient. Ça commence par un bourre-pif et un bras cassé (au niveau du radius) et puis nos héros vont vite sympathiser -virilement- en réalisant que beaucoup de monde cherche Amélia, et beaucoup de gens commencent à mourir dans son sillage, et que encore plus de gens sont impliqués dans cette affaire (le schéma est classique et habituel pour le lecteur de polars moyen). L'histoire est passablement embrouillée mais nos héros vont bien sûr parvenir à débrouiller, justement, tout ça, notamment grâce à l'aide de la fille du blond, une gamine super (af)futée et super douée (et super blonde aussi).
C'est drôle, c'est nerveux, ça bourrine, ça défouraille, ça roule des mécaniques, ça recycle en rigolant tous les clichés de ce genre d'histoire, bref ça remplit son contrat (avec en prime une scène de rêve tout spécialement délicieuse).
Que le film se retrouve en compèt' à Cannes est un peu plus étonnant (peut-être les sélectionneurs ont été touchés par la qualité zygomatique des dialogues et leur jubilatoirité, à moins que ce soit simplement la réapparition de Kim Basinger ?) On passe en tout cas en compagnie de ces compères un excellent moment, de plaisir et de cinéma (l'un plus que l'autre, mais comme pour Ryry et Rurus, je ne vous dis pas lequel). Shane Black (dont j'avais déjà bien apprécié le Kiss kiss bang bang en 2005) confirme qu'il est un dialoguiste brillantissime, encore plus qu'un scénariste malin (L'arme fatale, c'était lui, juste son coup d'essai!) et nos deux zozos made in 78 forment une belle paire, formidablement efficace, dans ce divertissement à la moralité joyeusement ambigüe : parfois il arrive que les petits gagnent,(aller) mais finalement c'est toujours les grands méchants puissants  qui ont le dernier mot (le retour, qu'on se prend en pleine figure)...
Et les toutes dernières images pourraient bien augurer d'un possible retour de notre viril tandem. Nice guys 2 ? Attendez-moi, les mecs, j'arriiiiiive! Russellchounet donne-moi ta main (et prends la mienne)...

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affiche 1 ("avant")

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affiche 2 ("après")

 

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