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lieux communs (et autres fadaises)
15 février 2017

FICÂÂÂ


021

GLASSES de Ogigami Naoko
C'est japonais, c'est simple, c'est élégant. Une héroïne, pas forcément sympathique, débarque à pied dans une maison d'hôtes qu'elle a choisie parce que le téléphone n'y passe pas. y vivent/passent un certain nombre de personnages, qui prennent le petit-déjeuner, mangent de la glace rapée, goûtent des prunes acides qui "passent tout", et finalement profitent de la vie (ce qui n'est pas si difficile quand on décide enfin de se laisser aller, face à la mer, bleu-vert). Un film zen, sur le plein du vide (et le contraire). Une magnifique entrée en matière.
022
MY SWEET PEPPERLAND d'Hiner Saalem (R)
J'ai beau l'avoir vu plusieurs fois, c'est toujours le même émerveillement. Golshifteh est aussi belle à elle-seule que tous ces mâles à poil dur et à cils de gazelle qui lui font face (et pourtant le combat n'était pas gagné d'avance). Règlement de comptes à Kurdish Coral. Fort, drôle, émouvant, référencé, malin. Magnifique.
023
PIRIMZE de Sophia Tabatadzé
Quarante minutes en Géorgie, autour d'un bâtiment et de ses transformations au fil des ans et des changements politiques et économiques...
024
MISS PHILIPPINES de Gaelle Lefeuvre
Quarante minutes aux Iles Féroé, en compagnie de plusieurs dames et demoiselles philippines qui ont émigré là pour s'y marier et avoir des enfants, et pèsent le pour et le contre de ce choix...
025
HOTEL SALVATION de Shubashi Bhutiani
Le premier film de la compétition, une histoire de famille indienne, où le père a décidé que c'était son heure de mourir et de le faire à Bénarès. Un peu long, un peu sage, un peu... raplapla. Pour un film indien, c'est paradoxal de manquer d'épices, non ? (mais le plaisir de revoir Bénarès, son Gange, ses ghâts...)
026
THE HUNT de Vasantha Obeysekere
Sénce Epique : la copie originale pellicule ayant été numérisée, c'est donc le fichier numérique qui plantait régulièrement, obligeant les techniciens à recaler les sous-titres, pour nous répéta Bastian M ce film capital dans l'histoire du cinéma sri-lankais (un portrait de femme qui se fait rouler dessus par la vie -par un ineffable play-boy à lunettes de soleil et chemise ouverte-.
027
LES DELICES DE TOKYO de Naowi Kawase (R)
Revu avec plaisir ce joli film que nous avions déjà programmé (encore plus en sachant, toujours selon Bastian M.,qu'il attaque les pratiques discriminatoires de l'extrême-droite montante et nipponne) en me disant, après avoir bien versé ma larme, tout de même, que la fin était -quand même- un peu trop empilatoire de catastrophes et de malheurs divers...
028
NOTRE ENFANCE A TBILISSI de Teona et Thierry Grenade
Un très touchant album-souvenir familial et géorgien, autour d'une famille dont le cadet rêve de devenir un pianiste célèbre et l'aîné devient un petit caïd local dans les années troubles et agitées qui ont suivi l'indépendance du pays., pendant que leur mère, veuve, se débrouille comme elle peut pour faire bouillir la marmite. La reconstitution est réussie. D'après les propres souvenirs des réalisteurs (une soeur et son frère).
029
DERRIERE LA COLLINE d'Emin Alper (R)
Re-revu avec grand plaisir ce film turc et plutôt velu dans l'ensemble (un unique personnage féminin). Tous ces hommes, de la même famille, se chipotent lors d'un week-end à la campagne, boivent du raki, jouent avec le fusil du grand-père, s'échauffent progressivement en accusant "les autres" des conneries dont eux-mêmes sont coupables, règlent plus ou moins leurs comptes, les paient... Belle et forte parabole "guerrière" (où l'on retrouve un des acteurs principaux d'Abluka, dans le rôle d'un des fils du patriarche irascible)
030
KEEP SMILING de Rusudan Chkonia
Un film géorgien, métaphorique mais  pas totalement convaincant sur l'organisation d'un concours de "la meilleure mère géorgienne" (prix : un appartement et 25000 dollars)  pour lequel vont s'entre-crêper le chignon une dizaine de demoiselles du cru, toutes fort différentes, dans leur apparence et leurs motivations... Inégal, mais finit sur une image magnifique : deux "anges", suspendus, ballants, au beau milieu d'un scène que tout le monde a désertée lors du chaos de la finale...
031
KALO POTHI de Min Bahadur Bham
Un film népalais qui s'ouvre sur un plan magnifique (avec une poule qu'on transporte), va beaucoup s'intéresser à cette poule et à son jeune propriétaire, un "fils d'intouchable", à sa soeur (qui s'enrôle dans les combattants maoïstes) à son pote avec qui il fait les 400 coups, genre Tow Sawyer et Huck. Une scène de réve au ralenti sublimissime. Et une conclusion qui glace (le nombre de morts, et notamment d'enfants, durant ces guerres). Coup de coeur.
032
APRES LA TEMPÊTE de Hirokazu Kore-Eda
En avant-première, mais re-programmé dans une petite salle. (j'avais plein de places à y réserver). Du Kore-eda pur jus, portrait de famille, un père joueur (fils de père joueur, et, on le craint, père de fils joueur) ex-écrivain, vie raté, bilan de la quarantaine pas très reluisant, son ex-épouse, leur fils, et la grand-mère délicieuse (ressuscitée de la maladie qui l'avait emportée dans Les délices de Tokyo). avant, pendant, et après cette fameuse tempête. Kore-eda, on adore.
033
LE REPAS de Mikio Naruse
Encore le Japon, mais 60 ans plus tôt. Du beau Naruse en noir et blanc (hélas l'objectif adéquat manquait, comme d'hab', et le dessus de la tête des personnages aussi), un portrait de femme touchant (l'actrice est merveilleuse, avec son beau sourire triste) quia soudain envie de prendre un peu d'air. Un voyage d'Osaka à Tokyo, de la résignation à l'espoir, et retour.
034
TUNNEL de Kim Seong-hun
Séance "frissons" de 22h30. On attendait un film d'épouvante mais on n'eut qu'un "film d'action" couillu, bien monté (!), avec de gros moyens, sur l'histoire d'un monsieur en voiture sur qui un tunnel  vient soudain à s'ébouler. Et de la façon dont le monsieur survit pendant beaucoup de jours (battant le record du monde), dont il va être sauvé, et dont le gouvernement et les médias gèrent l'affaire. Solide. (plus que le fameux tunnel, en tout cas)
035
THE LAND OF HOPE de Sono Sion
Un long film aussi beau qu'émouvant (j'ai pleuré oui à plusieurs reprises). Un tremblement de terre, une centrale qui pète, un "périmètre de sécurité" décrété par les autorités, et la vie de plusieurs groupes de personnages à partir de cet instant. Des scènes (et des personnages) magnifiques (une chorégraphie à une puis deux sur la neige, deux jeunes gens qui marchent en répétant "un pas, un pas...", un coup de fusil et ses conséquences...). Autre coup de coeur.
036
HANA'S MISO SOUP d'Akune Tomoaki
Nucléaire le matin, et cancer l'après-midi... Autre film japonais, autres larmes, pour cette chronique familiale (le père / la mère / la fillette) où la maman a un cancer du sein dès le début du film, et où on navigue sans cesse, et très habilement, entre le rire et les larmes. Un ton presque de comic, une voix off (la maman écrit dans son blog), des moments très drôles (gags, exagérations) et d'autres très touchants, mais sans jamais s'apesantir.
037
NOMADES DU CIEL de Mirian Abdikalikov
Un film kirghize, par le fils d'un réalisateur (khirghize) qui était venu au festival il y a vingt ans. Steppe, yourte, étalons, grandes étendues (paysages mêêêrveilleux) pour une histoire simplissime (le scénario tient en quelques lignes) à laquelle on se laisse prendre (au lasso). Légendes et rituels, bisbilles familiales, espoirs déçus, illusions. Rafraîchissant...
038
LETTRE A MOMO d'Okiura Hiroyuki
Un manga qui ne m'attirait pas spécialement, mais comme il passait dans la salle où je restais toute la journée, il a bien fallu que (j'y passe). L'histoire d'une fillette sans papa et avec maman malade qui vient à la campagne (et y rencontre des bestioles fantastiques... Ca sent son Totoro à cinquante pas, non ?) Sympathiques, mais les grosses bébètes répugnantes, justement... me répugnent. Un petit goût de Miyazaki pas désagréable, mais pas aussi bien.
039
A TALE OF SAMURAI COOKING d'Asahara Yuzo
Un film en costumes mais très contemporain, avec histoire très compliquées de familles rivales avec luttes de samouraïs consécutives, sauf qu'il s'agit de samouraîs-cuisiniers. Donc ça cuisine beaucoup, et ça donne faim, on a envie de goûter les copeaux de bonite et le bouillon de concombre de mer, et l'orange qu'on laisse suspendue 3 mois sur le toit de la maison pour qu'elle soit à point. Plaisant (mais frustrant, j'ai quand même beaucoup dormi).
040
THE BACCHUS LADY de Lee Je-yong
Un film coréen, on sait d'avance qu'on ne va pas rigoler. Celui-ci est l'histoire d'une mamie forcée de se prostituer car elle n'a pas d'autres revenus (la pension n'existe pas là-bas, aïe). Et des autres malheurs, désagréments, avanies, déceptions, désillusions, catastrophes,  qui vont lui tomber successivement sur le coin du museau. Impressionnant de rigueur, le film m'a évoqué un autre chef-d'oeuvre dans le genre sec comme un coup de trique, La fille aux allumettes, de Kaurismaki. A voir un jour où on est trop joyeux.
041
SHARQIYA d'Ami Livne (R)
On l'avait programmé celui-là, je l'avais beaucoup aimé et m'en restaient quelques scènes fortes. L'ai donc revu dans une salle comble, à côté de mes amis les Soria. l'ai tout autant aimé que la première fois. Un film chaud et sec, de désert et de caillasses, avec un mec qui marche beaucoup (dans le désert) de son village bédouin à son lieu de travail et retour. Quelqu'un(e) a tenté de me gâcher mon plaisir à la sortie, parlant de scénario mince, mais je ne l'ai pas écouté(e).
042
LE REPENTIR de Tenguiz Abouladzé
Un film-fleuve géorgien et baroque, dans lequel une femme s'obstine à déterrer le cadavre d'un notable local, est jugée, et explique les raisons de son acte dans un long flash-back. Si la copie a un peu vieilli (le son sature et les couleurs bavouillent) la démonstration reste toujours impressionnante. A revoir. (Grand prix à Cannes en 1987).
043
SIX de Caglia Zencirci et Guillaume Giovanetti
Un court-métrage un peu mystérieux, dans un petit bar très cinéphile où six personnages vont progressivement se retrouver. Avant de le quitter, puisque la (mystérieuse) patronne n'arrive toujours pas. Construits en chapitres portant un numéodécroissant, de "six" à "zéro". avec un effet spécial bluffant : à "un" les lumières de la salle se sont rallumées, mais à ce moment, dans le film, un personnage a appuyé sur un interrupteur, et alors les lumières de la salle se sont réteintes. Magique!
044
500M800M de Yao Tian
Un très beau film chinois (c'est drôle comme on le sent, parfois, dès la première image), à propos de gens délogés et relogés plus bas (de 800m à 500m, à cause du barrage) avec les problèmes créés par la politique de l'enfant unique. Un magnifique travail de cinéaste (notamment sur les recadrages dans l'image). Et en plus ça finit avec des gouttes sur la vitre...
045
KAMOME DINER de Ogigami Naoko
L'autre film de la réalisatrice de Glasses qui m'avait tant plu. L'histoire d'une japonaise (dont on ne saura d'ailleurs rien d'autre) qui a ouvert un restaurant en Finlande. comment elle passe de zéro à beaucoup de clients, se fait des copines (japonaises et finlandaises), apprend comment faire du bon café grâce à un acteur de Kaurismaki, fait découvrir les boulettes de riz à ses clients, et tout est bien qui finit bien. Un feel good movie nippo-finnois savoureux et plaisant.
046
MERCI DOCTEUR d'Adilet Kharsoev
Un doc kirghize sur un personnage touchant de "bon docteur". Simplement, sans s'appesantir, le réalisateur le montre au travail et en pause. Attachant.
047
MADAME B de Jero Yun
Un doc presque au format du long (1h10) sur une dame coréenne (du nord) qui a été vendue à un paysan chinois. Qui devient trafiquante, fait passer sa famille en Corée du Sud, puis se lance à son tour dans un  voyage mouvementé (en compagnie du réalisateur) pour tenter d'y vivre son rêve... Un film à côté duquel je suis un peu passé, à cause du sommeil, je dois le reconnaître...
048
LOST DAUGHTER de Chen Yu-jie
Le dernier film en compète. Commence avec une jeune fille seule dans une piscine, dont on apprend rapidement qu'elle est morte. On va suivre la famille (son père, sa soeur, sa mère, la nouvelle épouse de son père) mais j'ai hélas (c'était le sixième film de la journée, petite nature, va) re-beaucoup dormi. Vaut mieux j'en suis sûr  que le peu de souvenirs que j'en ai (l'étalonnage des couleurs le tire vers le pâlichon et le désaturé).
049
LA TERRE ABANDONNEE de Vimukhti Jayasundara (R)
revu avec grand plaisir ce film sri-lankais (que nous avions programmé il y a quelques temps déjà), qui évoque un cessez-le-feu dans la guerre civile qui ravagea le pays pendant 30 ans, ce beau film contemplatif mais jamais complaisant, mystérieux, intriguant, avec d'autant plus de plaisir que le réalisateur était dans la salle à la fin, et que j'ai pris la parole in fine pour lui dire tout le bien que j'en pensais
050
BALZAC ET LA PETITE TAILLEUSE CHINOISE de Dai Sijie
Toutes mes copines et les copines de mes copines l'avaient vu et a-do-ré, la preuve, là même elles y retournaient et j'ai fait comme elles. (Quand c'était sorti ça avait dû m'énerver...) un joli film sur un trio julesetjimesque chinois (deux des villes et une des champs) en "rééducation" au temps de la révo cul en chine pop. C'est effectivement très bien fait, très touchant et très agréable. Y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, s'pas?
051
YUMURTA de Semih Kapanoglu (R)
Ce film-là, le premier de la trilogie (Oeuf / Lait / Miel) est sans conteste mon préféré, parce que le plus simple, le plus rustique, avec le moins de mots, fait avec le moins de sous, et j'ai trouvé ça encore aussi bien (une magnifique scène d'ouverture, une très jolie scène finale, et, entre les deux beaucoup de non-dits entre un grand machin turc pas très expansif et une très jolie turquette avec des yeux magnifiques, et une nuque sublime...)
052
MANDARINES de Zaza Urushadze
Ces mandarines-là seront, finalement, la cerise sur le gâteau du FICA 2017. Un grand-père estonien, resté seul dans son village (avec son voisin, mandariniculteur) recueille chez lui deux belligérants, l'un tchétchène et l'autre géorgien, les soigne tous les deux avec attention et dévouement  jusqu'à ce qu'ils soient à nouveau fin prêts à s'entretuer. Un huis-presque-clos et quasi-familial entre ces quatre hommes (deux jeunes et deux vieux) qui fait grimper la tension et l'émotion bien au-delà que ce qu'on pouvait espérer (ou craindre). Magnifique.

 

ce qui reste : la chorégraphie devant la mer de Glasses / la scène d'ouverture de My sweet pepperland / la scène finale de Derrière la colline / la dernière image de Keep Smiling / la scène de rêve de Kalo pothi / la scène où le tunnel s'écroule du Tunnel / la chorégraphie dans la neige de The land of hope / le plan d'ouverture de 500m800m / la scène de baignade nocturne de La terre abandonnée / la scène de la submersion du village dans Balzac et la petite tailleuse / la scène d'ouverture de Yumurta / la scène d'ouverture de Kalo pothi / la scène finale de Mandarines /

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