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lieux communs (et autres fadaises)
28 février 2017

la marseillaise

060
CHEZ NOUS
de Lucas Belvaux

On était content de l'avoir en sortie nationale. Lucas Belvaux, on l'aime bien aussi (plus ou moins c'est vrai, mais globalement oui on l'aime). Ce film-là on en a sans doute plus parlé que des autres, parce qu'il évoque un parti que je ne nommerai pas (mais que j'abomine de tout mon coeur). Il y a une blonde, fille de son père, chef d'un parti facho surnommé "Le bloc", qui refonde un parti avec un nouveau nom, pour "adoucir" un peu les préceptes de son vieux facho de père (mais c'est juste du toilettage, juste une petite couche de sucre pour enrober les mêmes vieilles idées pourraves) et qui se présente aux municipales dans un patelin acquis à sa cause, mais qui cherche une candidate pour jouer les marionnettes en tête de "sa" liste, quelqu'un du cru, une locale, connue, aimée, et la trouve en la personne d'une jeune infirmière.
On va suivre le parcours de cette jeune femme (Emilie Dequenne, impeccable), depuis le moment où un médecin "ami de la famille" (André Dussolier, parfait en crapule déguisé en notable impeccable et bon enfant) propose de lui mettre le pied à l'étrier, jusqu'aux fameuses élections municipales en question. Elle aura d'abord des hésitations, des états d'âme (son père est communiste, elle se dévoue corps et âme à son travail et à ses enfants), mais acceptera finalement de se lancer dans l'aventure, après avoir fait la connaissance de la cheffe blonde du néo-parti (oui, ça rime avec néo-nazi, tiens) et s'être immergé dans un meeting surchauffé dont l'enthousiasme des participants fait froid dans le dos.)
Elle croit bien faire. mais réalise bientôt que les apparences sont trompeuses. Surtout qu'intervient une histoire d'amour avec un mec dans lequel elle reconnaît un de ses premiers amours. le mec en question, c'est Guillaume Gouix. et c'est là que mes grands yeux devraient commencer à s'embuer de larmes car mon Guigui chéri d'amour joue (très bien) un salopard au lourd passé d'exécutant zélé de la fachosphère, mais qui n'hésite pas , avec ses potes paramilitaires bien siglés cagoulés et armés à aller ratonner un peu la nuit pour garder la forme (sous prétexte de "sécurité"...).
Les choses se compliquent encore quand la cheffe apprend que sa poulaine roucoule avec le sale (et désormais indésirable) nervi qui a bossé avec son père, et dont elle ne souhaite pas qu'on aprenne leur relation roucoulante...
La pression va continuer de monter dans ce village où le racisme se pratique désormais à visage découvert. L'affaire suivra son cours, certains plâtres seront essuyés...
Un film d'une certaine façon terrifiant, puisqu'il ne fait que décortiquer un modus operandi déjà à l'oeuvre depuis un certain temps. En sortant de la salle, je regardais chaque personne et j'avais l'impression que chacun/chacune, pouvait "en" être, derrière son joli sourire ou sa rassurante politesse... Oui, terrifiant.

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