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lieux communs (et autres fadaises)
3 décembre 2017

entrevues 32 belfort

Ce festival de cinoche que j'aime bien, où j'ai la chance d'être accrédité, et qui revient nous dire chaque fin-novembre / début- décembre que c'est  l'hiver la neige le froid le verglas et tout ça mais surtout surtout le cinéma... Avec les amis, Dominique, Claude W., Hervé, Jacky, sans oublier Jean-Luc! Cette année, météo oblige, on voyagea pas mal en train, c'est mieux pour discuter... On mangea des clémentines, des galettes bio aux graine de courge et au comté, des petits sandwiches, des plus gros aussi, sans oublier les croissants et petits pains de la journée exploitants 1 (et les mêmes, restant, de la journée 2). On vit des films, bien sûr, 21 en tout, entre onze minutes et deux heures vingt-six, qu'on trouva globalement bien(s) ... Mais on n'eut, cette année, ni sac ni catalogue (ça sent la baisse de subventions...).

DIMANCHE 26
14h30
182 LE PASSANT INTÉGRAL (Eric Harold) 11' ***
"Le" figurant masqué (qui sera d'ailleurs présent à la discussion) nous parle des figurants, les roumains et ceux des foules numérisées... Potache mais sympathique.
183 LE JOUR D'APPEL (Antonin Ivanidzé) 35' ***
Jeunes gens, Péguy, le mysticisme, la bêtise de l'armée... film de fin de fémis (Tariq Teguia en est le parrain)
184 PLAYING MEN (Matjaz Ivansinin) 1h ***
Lutte à l'huile (on a le droit de mettre la main dans le pantalon), lancer de fromage, comptage de doigts en se criant dessus, jet de rocher, boulistes boules à l'air... Jeux d'hommes, quoi, et Goran Ivanisevic...
17h
185 MI AMADO, LAS MONTAÑAS (Alberto Martin Menacho) 25' ***
Un village et ses habitants. Au début des vautours, à la fin une jeune fille à cheval, et, entre les deux des chasseurs. L'ensemble est attachant, je n'y ai pas vu le temps passer (même si je n'ai pas tout compris)...
18h
186 DES JEUNES FILLES DISPARAISSENT (Clément Pinteaux) 17' ***
Film de fin de Fémis, utilisation d'archives et peur du loup, mi-cru mi-cuit, des jeunes filles qui marchent toutes seules dans la nuit, un ton... intéressant
187 LA POSITION D'ANDROMAQUE (Erick Malabry) 1h12 ****
Du théâtre amateur, un jeune homme malentendant au phrasé singulier, des jeunes filles tout autour, beaucoup d'amours saphiques mais pas que... Bien sûr on ne peut ne pas penser à Rohmer, mais j'ai vraiment beaucoup aimé ça...
20h
188 REQUIESCAT IN PACE (Fabian Prokein) 19' ***
dans un appartement où un jeune homme s'est replié après la mort de son père, fait irruption une jeune fille avec un poisson rouge... un film très soigné, avec ce qu'il faut de mystères et d'interrogations. Et de musique
189 THE LAST HOT LICK (Mahalia Cohen) 1h26 ***
un vieux chanteur de country se fait rouler dans la farine par une chanteuse blonde à la très jolie voix mais aux intentions pas très claires... Attendrissant.

MARDI 28
Journée Musique et Cinéma
10h
Intervention Thierry Jousse (Musique électronique et cinéma) ****
Intéressant, bien fichu, on aurait juste aimé encore plus d'extraits...
14h
192 LE MONDE SUR LE FIL (Rainer W; Fassbinder) **
une adaptation télé un peu vieillie (1971) et longuette (3h25) de Simulacron 3. Ne méritait pas tant de temps...
18h
193 CARTE BLANCHE A BLOW UP (Luc Lagier et Thierry Jousse) 1h30 *****
8 séquences délcieuses choisies par Luc Lagier

JEUDI 30
Rencontres Exploitants 1
9h30
194 MADAME HYDE (Serge Bozon) 1h35 ***
Isabelle Huppert donne des leçons d'électricité à ses élèves du technique... José Garcia lui mitonne des petits plats et Romain Duris en principal méché... Plaisant mais inégal
11h30
195 NUL HOMME N'EST UNE ÎLE (Dominique Marchais) 1h36 ***
Un beau doc pédagogique sur des initiatives humaines qui sentent bon le bois et le bio, et la démocratie participative (le pouvoir au peuple)...Et Dominique Marchais filme toujours aussi bien les paysages...
14h45
196 DANSONS MAINTENANT (Mathilde Buy) 23' ***
Où il est question de manger (le film le plus oral de la sélection), de meute, de l'insurrection qui vient et des épiciers qu'on ligote et qu'on malmène...
16h
197 LA PETITE LISE (Jean Grémillon) 1h18 ****
Un incunable touchant, avec gros papa bagnard à Cayenne libéré pour bonne conduite qui retrouve à Paris sa fifille qui a mal tourné mais ne sait pas comment lui dire... Une montre en or va provoquer un drame...

VENDREDI 1er

Rencontres Exploitants 2
9h30
198 LES GARCONS SAUVAGES (Bertrand Mandico) 1h51****
d'après William Burroughs (si si) une épopée sidérante mi bateau mi île,  avec cinq vilains garçons joués par des filles (les actrices sont magnifiques). Nathalie Richard sur un cheval passe un mauvais quart d'heure, Nina Hagen en bande-son pour une scène d'amour au ralenti avec des plumes, bref l'ébourrifant premier FAFQV (film à fausses quéquettes visibles) de la compét', dont on reparlera à sa sortie.
11h30
199 BELINDA (Marie Dumora) *** 1h47
un doc très touchant sur une famille de la communauté yéniche, centré sur Belinda, qui va se marier... juste, sincère, émouvant, même si on a le sentiment de puer la clope à la sortie.
14h30
200 ROUGE AMOUREUSE (L. Garcia) 23' ***
un(e) film(e) transgenre par une réalisateur idem, des choses très fortes (toute la première partie), et d'autres qui cassent un peu l'ambiance (les chats).
201 CORPO ELETRICO (Marcelo Caetano) 1h34 **
un pensum sur des grandes folles brésiliennes dont certaines font dans le textile. Ensoleillé mais interminable. Comme quoi les QV ne sont pas suffisantes pour me faire aimer un film
17h
202 LONDON CALLING (R.Botiveau et H. Baillot) 14' *****
Un bijou de court, en 14', qui fait rejouer Week-end à Zuydcoote à un groupe de migrants de la jungle de Calais, et mélange avec finesse l'hier et le maintenant, le réel et le filmé, le là-bas et l'ici. Magnifique.

Samedi 2
14h30
204 LA LIBERTÉ (Guillaume Massart) 2h26 *****
La dame dans sa présentation l'a qualifié de "film exceptionnel" et elle n'avait pas tort. Un doc en immersion dans une prison ouverte en Corse où sont détenus des hommes coupables de "crimes sexuels intra-familiaux". Un film qui prend le temps d'écouter, de laisser parler, de questionner, d'essayer de comprendre, sous forme de plans-séquences avec plusieurs de ces hommes. L'un d'eux, notamment, Mickaël, qu'on croisera plusieurs fois jusqu'à une ultime séquence extrêmement forte. Un film qui m'a bouleversé...
17h
205 MAKALA (Emmanuel Gras) 1h36 ***
Et on a enchaîné (5' de battement) avec ce film aux images africaines et magnifiques (l'histoire d'un jeune noir qui fabrique du charbon de bois et part le vendre à la ville, à plus de cinquante kilomètres...) Une épopée à taille humaine, aux images superbes je le répète, qui a obtenu le Prix Nespresso à Cannes, mais m'a paru un peu longuette (peut-être étais-je encore trop sous le coup du film précédent).

... et c'est fini pour cette année!

Commentaires
G
N’hesitez pas à me demander : j’essaierai d’éclairer mais j’en ne promets rien ! Suis pas toujours une lumière :-)
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C
Merci à vous d'avoir laissé un message... J'ai regretté de ne pouvoir participer à la discussion après la projection de samedi, car j'aurais aimé avoir quelques éclaircissements...
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G
Merci pour vos mots sur mon film, qui me touchent beaucoup. J’espère qu’il pourra être vu par d’autres spectateurs si attentifs que vous à l´avenir !
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