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lieux communs (et autres fadaises)
31 janvier 2018

festival téléramuche 2018

013
LE GRAND MÉCHANT RENARD
ET AUTRES CONTES
de Patrick Imbert et Benjamin Renner

C'était bien, pour commencer le Festival Téléramuche, d'aller justement voir le seul film que j'avais pas encore vu : un film d'animation "jeune public" que je ne serais pas forcément allé voir autrement (malgré un avis très enthousiaste de Marie). Eh bien j'avais tort (ou plutôt j'aurais eu tort) car ça m'a enthousiasmé : il y avait longtemps que je n'avais pas ri autant (et de si bon coeur) à un film. Tout m'y a enchanté : d'abord la présentation "théâtrale" des trois histoires qui composent le film, ensuite chacune des trois histoires (celle du bébé, celle du renard, et celle du Père Noël), chacun des personnages de chacune des histoires (le trio cochon/lapin/canard pour la première, le renard, la poule, les poussins, et le loup pour la deuxième, un peu tout le monde pour la dernière).J'aime la façon dont c'est fait, le graphisme, la musique, et surtout, surtout l'humour... Un grand moment bienfaisant (pour lequel je vous recommande de rester bien jusqu'à la toute fin du générique...). Du bonheur...

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014
LOGAN LUCKY
de Steven Soderbergh

...qui a été suivi par encore du bonheur puisque j'ai enchaïné avec ce film, que j'avais l'avantage de connaître (je l'avais vu sur mon ordi, mais il fallait que je le vois "en vrai" dans le bôô cinéma... Merci Téléramuche!). J'adore la construction, la façon dont sa démarre tout doux plan-plan (quasi mou-mou) et dont ça met les gaz progressivement. un peu comme un jeu vidéo, où on changerait plusieurs fois de niveau, et où ça serait à chaque fois encore plus réussi, encore plus emballant  que le niveau précédent... Plutôt comme une fusée qui largue successivement ses éléments. C'est intelligent, c'est drôle, c'est malin, et ça réussit même à vous surprendre! (rarement la fin d'un film m'aura autant enthousiasmé!)

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015
CERTAINES FEMMES
de Kelly Reichardt

En parlant de fin enthousiasmante, justement... J'y suis retourné. Et c'est toujours aussi bien. Aussi bien filmé, aussi bien raconté, aussi bien ressenti. J'aime ces trois histoires de femmes (avec un gros faible pour la troisième, qui me semble à chaque fois miraculeuse dans sa concision et ses non-dits parfaits. prace que l'amour c'est ça aussi. Et j'ai la larme à l'oeil, bien sûr, parce que j'aurais bien pu vivre des trucs semblables, même si je ne suis pas palefrenière...) Un regard extrêmement attentif  de la réalisatrice qui scrute une petite ville du Montana...

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016
AMERICA
de Claus Drexel
(en avant-première)

... comme le réalisateur scrute ici une petite ville de l'Arizona et ses habitants, interviewés "sur le vif" dans un dispositif qui rappelle le grinçant/glaçant Safari d'Ulrich Seidl (où des affreux jojos témoignaient face caméra de leur amour de la chasse, de leurs gros fusils et du plaisir qu'ils éprouvaient à tuer). L'Amérique dite "profonde" : flingues, route 66, whisky, rednecks, bikers, les démocrates vs les républicains, et l'ombre menaçante du vautour nommé Donald, attendu par la plupart comme le messie. Terrifiant. Claus Drexel insère entre ces témoignages des images très belles (cadrage, lumière, composition) d'une Amérique qu'on (re)connaît aussi par les photos et dans les films (sans gens, c'est encore mieux), de la même façon qu'il avait déjà magnifié ses rencontres avec des sans-abri dans la nuit glacée parisienne de Au bord du monde, mais de façon ici beaucoup moins forte.

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