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lieux communs (et autres fadaises)
7 février 2018

pyromane

019
WONDER WHEEL
de Woody Allen

Troisième film d'affilée de l'après-midi (enfin, là j'ai eu droit quand même à 20 minutes de battement). Le dernier Woody Allen. Qui ne passera que dans un mois dans le bôô cinéma, alors autant faire affaire ici tout de suite.
Un Allen presque en costumes (les années 50 ? 60 ?) qui parle beaucoup (c'est habituel), avec un narrateur face caméra (interprété par Justin Timberlake, ce qui ne m'a pas paru une très bonne idée tellement je trouve le monsieur lisse et fadasse -on me rétorquera "mais c'est le rôle qui veut ça..." mais ouais n'empêche-). Heureusement il a en face de lui des actrices/teurs plus conséquant(e)s : (c'est un quadrille amoureux pourrait-on dire) Kate Winslet dans le rôle de l'épouse de la mère et de la maîtresse (presque aussi excellente que Cate Blanchett dans Blue Jasmine, allez, aussi bonne on va dire), James Belushi dans le rôle du mari et du père (que j'ai beaucoup aimé et trouvé très juste) et Juno Temple (que je ne pense pas connaître) dans le rôle de la fille, de l'épouse et presque de la maîtresse (ne vous inquiétez pas, ça a l'air confus comme ça, mais vous pigerez assez vite le mécanisme).
Il y a aussi des gangsters (qui cherchent une personne pour la tuer) et, bien au centre de l'histoire, mais en même temps tout à fait à côté, un gamin qui partage fifty fifty son bonheur entre le cinéma et la pyromanie (un très singulier et attachant personnage).
Il sera question de fête foraine (ah le manège -ou ici, la grandre roue- comme métaphore de l'amour et de ses vicissitudes...), mais, aussi,  beaucoup question de théâtre, celui qu'on lit, qu'on a joué, des pièces qu'on aimerait écrire pour devenir célèbre, et d'autres reliées en volume qu'on prête ou qu'on offre, mais surtout, méta-truc (je ne sais pas mieux expliquer : le réalisateur parle exprès théâtralement de la théâtralité - coucou Anton T.- et fait, mine de rien, rejouer à ses personnages des scènes d'un théâtre qu'on pourrait parfois presque reconnaître...
Il y a une lumière très belle, très pétante et très joyeuse (pas l'horrible lumière jaunasse qui m'a rostoboqué les rétines dans quelques précédents opi du Maestro), oui très... intense (parfois presque d'une précision excessive)qui vient donner du peps à toutes ces palabres, ces hésitations, ces mensonges et ces trahisons...
Et il y a surtout ce qui a achevé de me convaincre (alors qu'au début du film ça n'était pas du tout gagné et je commençais à -pffff- soupirer) une fin parfaite, très noire, -plaf!-, brutale quasiment. Sarcastique. Cruelle. Oui, soyez rassurés ça finit mal pour presque tout le monde.

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