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lieux communs (et autres fadaises)
17 juillet 2018

femme des montagnes

081
WOMAN AT WAR
de Benedikt Erlingsson

Waouh! Encore un film venu d'Islande qui vous fait passer un grand coup de vent dans la tête. Quel bonheur! encore grand merci à Dominique, qui nous a emmenés le voir, alors que je n'étais pas forcément très chaud au départ. Une excellentissime surprise, donc, mais c'est vrai que les films islandais nous font le coup à chaque fois.
L'histoire d'une femme en guerre contre l'industrie de l'aluminium (qui vient saccager son pays), et qui emploie donc les grands moyens pour se battre...Une femme épatante, Halla, qui, par ailleurs, dirige une joyeuse chorale, se déplace en vélo, salue les passants avec le sourire, et est dotée d'une soeur, professeur de yoga, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, (normal, elles sont jumelles...)
Halla cache bien son jeu, elle est aussi douce et avenante dans la vie de tous les jours qu'elle est efficace, déterminée, et organisée lorsqu'elle part faire sauter les pylones ou dézinguer les lignes à haute tension, un genre d'iron Woman, à mi-chemin entre Rambette et Robine des bois, bref une terroriste aussi déterminée que suréquipée, qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Non seulement commettre des attentats, mais, surtout, après, réussir à échapper à ses poursuivants.
C'est bien le premier atout du film, ce personnage de femme magnifique, interprété par la toute aussi magnifique Halldora Geirhardsdottir (vue il n'y a pas si longtemps dans l'impressionnant -et islandaisissime- Des chevaux et des hommes, que nous passâmes dans le bôô cinéma -et dont Marie vient d'ailleurs de m'apprendre qu'il est du même réalisateur-...)
Ensuite, ce qui m'a infiniment séduit dans le film, hormis les paysages sublimes à tomber (normal, on est en Islande...) c'est la musique, ou plutôt les musiciens : un trio (piano, batterie, vents et percussions diverses) qui répond complètement à l'appellation de "musique vivante", puisqu'ils apparaissent régulièrement à l'écran pour produire la musique qu'on entend à ce moment-là dans le plan, à la façon du choeur dans les pièces antiques (ils commentent l'action sans jamais vraiment y intervenir) et c'est grandiosement plaisant (l'Islande, évidemment...)
Tout ça au service d'un discours écologique militant (et justifié) qu'on ne peut qu'applaudir et défendre (j'ai des copines, comme ça, passionnées, et ardentes défenseuses de la cause, que je soupçonnerais d'être tout à fait capables de passer à l'action de la sorte...) Halla fonctionne pourtant toute seule et abat le boulot d'un commando aguerri. Avec le matériel adapté. Et il lui faut faire preuve d'autant d'efficacité dans le job que d'ingéniosité pour échapper aux nouveaux moyens de détection sophistiqués (ah les drones...) que "les autres" emploient pour la repérer et l'identifier (et l'arrêter, bien sûr).
Mais Halla n'est pas seulement une militante aguerrie, c'est aussi une femme au coeur tendre, et voilà qu'elle apprend qu'elle va bientôt pouvoir adopter une fillette, en Ukraine, qui "attend une nouvelle maman"... Émotion, enthousiasme, puis frustration lorsqu'elle réalise qu'elle ne pourra pas prendre l'avion le jour prévu, à cause du tour nouveau qu'a pris l'enquête.
Plus l'étau se resserre, et plus Halla résiste, avec l'énergie du désespoir... Heureusement, elle dispose de quelques appuis, au travers de personnages heureusement (et savoureusement) prêts à l'aider.
Le film, paradoxalement, se rapprocherait du conte "traditionnel", mais avec pourtant technologie de pointe embarquée, et ce grand écart, ironique d'une certaine façon, est absolument jubilatoire. ("Islande, entre tradition et modernité", sauf que c'est beaucoup plus drôle...)
Oui, électrisant, comme l'a écrit la pub (islandais, quoi...)

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