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lieux communs (et autres fadaises)
27 août 2019

vague à lame

LE COUTEAU
de Jo Nesbø

C'est Marie qui m'a prévenu par sms que le nouveau Harry Hole était sorti le 14 août... (je l'ai d'ailleurs remerciée illico pour cette bonne nouvelle). Il a ensuite fallu s'armer d'une peu de patience pour que le livre arrive  dans L'Espace Culturel L*clerc (qui nous tient lieu de librairie, si si!) où j'avais justement un chèque-cadeau (joliment conséquent) à dépenser... Un peu plus d'une semaine, et il était là. Je l'ai trouvé assez laid (pourquoi sont-ils allés coller du brillant comme ça sur la couverture ? On a connu la Série Noire plus sobre... tel que, le bouquin fait cheap, blingbling et racoleur, enfin, passons...)
Comme d'hab' chez Nesbø, on a affaire à un fort volume (600 pages) et je m'y suis donc attelé avec gourmandise. Harry Hole est un héros addictif (presque un super, d'ailleurs, vu ce qu'il lui arrive à chaque fois et la façon dont il s'en sort, en général) et je ne lis d'ailleurs chez Nesbø que les bouquins où il intervient (comme Joe R.Lansdale et les aventures de Hap et Léonard, ou Jorn Riel avec les héros des Racontars Arctiques). Harry, sinon rien!
Je ne vais rien dire de l'histoire (vous aurez le plaisir de la découvrir tout seul comme des grands), seulement de la technique de l'auteur, qui prend toujours autant plaisir à nous rouler dans la farine. Encore et encore (Ca doit être un bon exercice de traduction, car ici chaque mot à son importance, surtout la façon dont Nesbø l'utilise pour nous faire croire ce qu'il veut (ou ce qu'on a envie de croire qu'il veut nous faire croire.)
Harry se réveille après une cuite carabinée et il a les mains pleines de sang. Et il ne se souvient de rien de ce qui s'est passé... Et ça ne va pas être triste (quoique). On se laisse aller dans cette lecture pleine de neige de glace de froid de sang... et de couteau(x)! On va retrouver toutes celles et ceux qui vivent et bossent aux côtés de Harry (même si pour certain(e)s j'avais parfois un peu de mal à resituer du premier coup...) avec quelques nouvelles/nouveaux venus quand même...
Mais bon, faut reconnaître que c'est très bien fait. Pour un meurtre donné vont être envisagés successivement un certain nombre de coupables éventuels, selon des pistes sur lesquelles l'auteur nous balade selon son bon vouloir, on y croit, on se dit  bon sang mais c'est bien sûr, et à chaque fois, impitoyablement, hop, il tire le tapis et nous laisse,  tourneboulé, cul par-dessus tête. (Et on aime ça).
Oui c'est vraiment très très bien goupillé (même si j'ai été moins sidéré que par, par exemple, Le bonhomme de neige -qui, c'est vrai, était mon tout premier Nesbø-). Ca démarre doucement, cool-cool, plan-plan-plan presque, et l'auteur, comme chaque fois, accélère progressivement. Avec toujours le même goût pour les fausses pistes et, surtout,  les dernières phrases de chapitre qui soudain vous retournent la situation comme un doigt de gant (et tremblez parce qu'en Norvège, comme partout ailleurs d'ailleurs, un gant a cinq doigts, et vous n'êtes donc pas au bout de vos surprises. Et des retournements.)
Comme de bien entendu, il est rigoureusement impossible pour le lecteur moyen de deviner le fin de mot de l'histoire, et qui a fait le coup (mais ça fait partie du plaisir de la lecture...). C'est comme si un magicien sortait de son chapeau un lapin qui sort ensuite  de son chapeau un autre magicien qui sort de son chapeau un autre lapin etc. Impressionnant.
Comme avec Harry Bosch en son temps (ah, Le dernier coyote... mais ça fait un bail que j'ai lâché Connelly) ça fait vraiment plaisir de retrouver un héros qu'on aime, comme un vieil ami...
A plusieurs reprises j'ai été très ému, et j'ai beaucoup aimé les dernières lignes...

arton14172

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