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lieux communs (et autres fadaises)
13 décembre 2019

mère des arts

203
SÉRÉNADE A TROIS
de Ernst Lubitsch

Les hasards de la programmation ont fait que ce film était programmé à 16h, j'avais donc juste le temps de m'y rendre, juste après la séance de LE BEL ÉTÉ... Ce qu'on pourrait appeler un chaud-et-froid cinématographique, tant le contraste entre les deux films était saisissant...
Je ne l'avais pas revu depuis extrêmement logntemps (sans doute une quarantaine d'années! C'est ma copine Freddy qui m'y avait emmené, alors que j'étais venu la voir à Paris, et je me souvenais juste que j'avais adoré ça, mais sans me souvenir de grand-chose de plus...) et j'avais très envie de. J'avais même noté l'horaire de la séance sur mon agenda, et, donc, j'étais dans mes petits souliers de cinéphile impatient...
En plus on a eu droit à la présentation d'un film par un sympathique monsieur, dont j'ai eu peur qu'il n'en raconte trop (et tout par le menu) mais qui intelligemment a su s'arrêter à temps et fort à propos. Du film je ne me souvenais que de la scène du début, qui se passe dans un compartiment de chemin de fer (français!) et constitue la "mise en route" du trio magnifique du film. Une demoiselle (Miriam Hopkins) et deux messieurs (Gray Cooper et Frederic March). Un trio au début qui se finira en ménage à trois (à prononcer avec l'accent américain et un air gourmand -et entendu-). Un auetrur de pièces de théâtre (qui ne se jouent pas) et un peintre (auteur de tableaux qui ne se vendent pas) sont co-locataires d'un galetas, dans un Paris d'opérette. La demoiselle est dessinatrice publicitaire, pleine de pétulance, d'énergie, et d'effronterie, suffisamment culottée pour prendre en main le sort de ses camarades et les sortir de la mouise chacun à son tour. Gilda aime Georges et Tom, d'abord alternativement, puis tous les deux ensemble (ils se sont rencontrés dans un train, et c'est en voiture qu'ils repartiront tous les trois vers un avenir amoureusement radieux...
Le film est on ne peut plus lubitschien (champagne!), d'autant plus qu'il a été réalisé, et a pu sortir, juste avant la mise en place du trè puritain (et faux-cul) code Hays, qui allait museler pendant des lustres la soi-disant "immoralité" des films, et règlementer (régimenter) ce qu'on pouvait montrer et ce qu'on ne pouvait pas. le ton est donc libre, et Lubitsch se permet tout ou presque, notamment dans les dialogues et les situations.
J'y ai pris extrêmement de plaisir -et retrouvé du coup provisoirement un peu de ma jeunesse enfuie...-

0231092


Une excellente -et copieuse- critique du film, avec plein de photos, est disponible ici.

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