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lieux communs (et autres fadaises)
16 avril 2020

CCCC31

FLOU ARTISTIQUESortir du flou pour rentrer dans le brouillard, c’est à peu près l’expérience cognitivo-sensorielle de groupe déclenchée par le discours d’Emmanuel M. hier soir pour un milieu de la culture déjà fortement secoué depuis un mois par les annulations d'événements en série. Le calendrier fixé par le président de la République – déconfinement progressif à partir du 11 mai sans réouverture des lieux publics tels que les cinémas, salles de spectacles, musées, et aucun festival rassemblant des foules avant la mi-juillet, au plus tôt –, tout cela a certes scellé le destin d'Avignon et de Cannes (qui a annoncé mardi soir ne pouvoir se tenir en 2020, du moins «sous sa forme initiale»), mais a également inscrit dans un temps prolongé une suspension d’activité historiquement inédite depuis 1945. L’inquiétude, l’angoisse, sinon la panique, est totale dans un secteur qui connaît un gros pic d’activité au printemps/été et sur tout le territoire, dans une alliance objective des pôles du tourisme, des loisirs et de la culture. Créations scéniques, expositions, raouts sectoriels, sorties cinéma vacancières, tout cela s’édifie sur un travail d’élaboration en amont et au long cours. S’il est, certes, moins périssable qu’une récolte ruinée en agriculture, ce travail encaisse mal les reports sine die, les frontières fermées et un pilotage à vue, y compris en direction de salles à jauge réduite, de festivals à programme exclusivement européen, voire franco-français, ou de projets alternatifs sous camisoles prophylactiques à ce jour, par ailleurs, aléatoires. «C’est l’avenir même de notre modèle culturel qui est en jeu», déclarait déjà Franck R., ministre de la Culture, le 18 mars 2020. Un mois plus tard, avec la tentative présidentielle d'esquisser un horizon rassérénant de sortie de crise, l’alerte vient de franchir un nouveau cap. (Libé Culture)

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des deux sens du mot répétition :
chaque jour peut être envisagé  comme une répétition du jour précédent, mais, tout autant, comme une répétition pour le jour suivant.

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l'esprit des murs 1 :

 

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l'esprit des murs 2 :

 

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(panier de crabes)

"La droite française est devenue un parfait repère de gauchistes qui s'insurgent dès que le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ou sa numéro 2 la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher estiment qu'il faudra travailler plus après la crise sanitaire. Après Xavier B. et, dans une moindre mesure Guillaume Peltier, c'est au tour de l'ex-LR Valérie P. de s'indigner. Dans une interview aux Echos publiée hier après-midi, la présidente d'Ile-de-France prévient : "Nous allons devoir affronter une montée forte du chômage et, avec elle, de la pauvreté. Dans ce contexte, faire de la hausse du temps de travail une priorité me paraît assez maladroit.". Voilà qui est épatant pour celle qui a longtemps soutenu François F.. Oui, le même F. qui faisait de la hausse du temps de travail l'un des piliers - avec la baisse des cotisations et la hausse de la TVA - du redressement de l'économie." (Libé/ Chez Pol)

 

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(transmis par l'excellent Blaireau 58)

"Le ministre de la Santé va rendre obligatoire le port du masque mais il n'y pas de masques.
Néanmoins, le masque n'est pas la seule solution. La plume dans le cul est aussi un moyen sûr qui peut s'ajouter aux gestes barrière. On pourra pallier la pénurie de plumes dans le cul - essentiellement produites en Chine- en fabriquant soi-même sa plume dans le cul grâce à des tutos qui suivent les consignes Afnor.
Et puis l'effort industriel français va se réorienter vers la plume dans le cul et on peut espérer atteindre la production hebdomadaire de 30 millions de plumes dans le cul d'ici quelques semaines à quelques années.
Merci de votre attention."

(du blog Feu sur le quartier général ,)
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mon amie Emma m'a envoyé ça :

 

porche 1

 

porche 2

et j'ai trouvé ça superbe...
et j'ai eu envie que vous le voyiez

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"Mi-avril, les données restent insuffisantes pour estimer la part jouée par les personnes asymptomatiques dans la propagation de l'épidémie, et encore moins celle des enfants asymptomatiques." (CheckNews)

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(encore un lien transmis par l'ami Blaireau, une excellente chronique intitulée Ce virus n'est une bonne chose  pour rien ni pour personne, par Camille Islert, dans le blog Lignes de Force (là) chronique que je trouve excellente et forte et lucide et juste jusqu'au bout, et quand j'arrive au bout,  justement je m'aperçois que cette chronique est parue dans Libé du 12 avril, où elle aurait dû me sauter aux yeux si je l'avais lu attentivment (le Libé), comme quoi on ne peut pas être attentif à tout. Don't act comme dit l'autre.

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(...) "On s’habitue à tout depuis le début de cette crise sans exemple. Pourtant il faut une nouvelle fois considérer, en prenant un peu de recul, l’extraordinaire décision prise par les gouvernements de la planète pour enrayer la pandémie : voici des pouvoirs qu’on dit obsédés par la croissance, la prospérité, la bonne marche des affaires, et qui n’ont pas hésité plus de quelques jours à jeter bas leur économie pour limiter les pertes humaines entraînées par la pandémie. Décision inouïe, dans tous les sens du terme. Il y a un siècle, la «grippe espagnole», autrement plus meurtrière, avait été dissimulée aux peuples, et n’avait suscité que des réactions faibles et disparates, malgré un bilan humain de quelque trente millions de morts.
En 1969, un autre virus, celui de la "grippe de Hongkong", avait parcouru le monde en tuant un million de personnes, dont environ 40 000 en France. Aucun gouvernement n’avait réagi, sinon par des mesures ténues et parcellaires ; la presse y avait consacré quelques entrefilets, mi-rassurants mi-désinvoltes, et l’opinion, en dehors des familles endeuillées, ne s’est aperçue de rien. Personne ou presque, en France, pas même l’ancienne génération, ne se souvient qu’en 1968 et 1969, un fléau comparable à celui du coronavirus avait frappé le pays." (Laurent Joffrin / Libé)

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15

 

 J-26 ? (allez, à + ou - quelques jours, ne chipotons pas...)

 

 

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