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lieux communs (et autres fadaises)
1 mai 2020

CCCC46

Jean-Michel Blanquaramba, encore raté

Tel est le théorème de Blanquer : si Blanquer = x et Réalité = y, alors y ≠ x. Autrement dit : lorsque le ministre de l’Education nationale s’avance sur la suite des événements liés au Covid-19, c’est généralement l’inverse qui se produit. (Libé/ChezPol)

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l'esprit des murs :

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Screenshot_2020-04-30 Meteociel - Prévisions météo pour Coulevon ( 70000 ) - Météo Coulevon - Météo 70000

(finalement ça n'a pas été si pire)

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"À la fin des années 70, selon l’adage « En mai, fais ce qu’il te spray », le graffitiste bruxellois Roger Avau avait un aphorisme fétiche qu’il bombait au hasard de ses flâneries : Arrêtez le monde, je veux descendre… L’ayant sans doute vu en photo dans un fanzine, je l’avais recopié mot pour mot au-dessus de mon lit, en écoutant l’album Alertez les bébés d’Higelin. La devise allait bientôt faire des petits dans ma tête, en la rapprochant de celle du film L’An O1 : "On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste". Et nous y voilà, à l’arrêt, sauf que là c’est malgré nous, via un virus qui nous confine à l’absurde, nous télé-travaille de l’intérieur, renforce les ségrégations urbanistiques, les inégalités de sur-vie. De quoi vacciner la population, se réjouissent nos experts en "distanciation sociale", cette maladie servira d’antidote contre tout esprit de démobilisation générale, de "grève des gestes inutiles" comme disait l’anarchiste Libertad durant le Belle Époque, sinon d’un farniente à temps choisi, décidé d’un commun accord anti-productiviste pour mieux se répartir les tâches entre bonnes volontés coopératives, sans carottes ni bâtons, ni gâchis ni profit.

Pris en étau par le chantage ultra-binaire de nos gouvernants (de drauche & groite confondus) – stopper la pandémie vs relancer l’économie –, nous ne sommes plus confrontés qu’à des doubles injonctions culpabilisantes : ne plus sortir pour s’en sortir du côté des télé-employés et bosser en-deçà du minimum sanitaire quand on est au bas de l’échelle salariale, ou pire encore, pointer aux banques alimentaires bien qu’on soit déjà en déficit immunitaire chronique, etc. Tous les ministres et DRH qui depuis des décennies ont mis à sec les précaires pour renflouer les actionnaires, coupé les fonds de l’hôpital public pour préserver les fric des rentiers, mis en coupe réglée le droit du travail pour mieux fournir aux Big Uber Brothers une main d’œuvre corvéable au doigt et à l’œil, sous prétexte d’auto-entreprenariat, vont bientôt nous déconfiner au compte-goutte, une fois les mômes renvoyés à un simulacre de halte-garderie, et puis viendra le temps de rembourser la dette, et de courber l’échine sous la trique austéritaire. On connaît la musique – la «stratégie du choc» – : après les appels martiaux à la "guerre contre un ennemi invisible", d’autres métaphores officielles nous contraindront à remplir nos devoirs de citoyens pour "retrousser nos manches ", "bosser plus dur en touchant moins" et arrêter de "vivre au-dessus de nos moyens", comme on l’a tant répété aux Grecs à bout de souffle déjà il y a une douzaine d’années.

D’où l’urgence à ne pas nous plier au séquençage propagandiste du pouvoir en place, à ouvrir des brèches dès maintenant dans leur scénario de reprise d’activité, à déserter les rengaines des médias dominants, à faire perdurer nos entraides informelles, nos réflexes critiques, nos refus d’un retour à la case départ, à renforcer nos solidarités envers tous les confinés d’office de l’ordre social qui vivent ce huis clos domestique depuis belle lurette, et ça en fait du monde, ces mis à l’écart qui ne mettent le nez dehors que pour bosser le plus souvent sous le seuil de pauvreté. Deux échéances s’offrent à nous aujourd’hui : populariser la «grève des loyers» qui a déjà pris de l’ampleur en Espagne, Italie ou au USA et ne pas manquer de faire entendre nos voix discordantes dans la rue (dûment masqués mais sans contact) le 1er mai prochain, en rejoignant certaines initiatives de proximité. Bref, si l’on veut que toutes les victimes de l’hécatombe pandémique ne soient pas "morts pour rien", il faut conjurer nos chagrins et fatigues, se méfier des syndromes paralysants – entre sidération et résignation – et sans attendre conspirer ensemble à à empêcher les lendemains qui déchantent et remettre au jour certaines utopies concrètes, en se souvenant de cette phrase empruntée à Kierkegard par Gilles Deleuze en 1969 dans Logique du sens : "Du possible, du possible, sinon j’étouffe" et qui réaparaîtra sous sa plume et celle de Félix Guattari en 1984 dans "Mai 68 n’a pas eu lieu", tirant les conséquences du virage pragmatico-gestionnaire de la gauche de gouvernement dont nous n’avons toujours pas fini de payer les roses fanées."
(Pense-bête le blog de ce très cher Yves Pagès -là!-)

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"Jean-Claude Manuguerra, chercheur à l’Institut Pasteur : “Le Comité de lutte contre la grippe a été sacrifié”

"À vrai dire, nous savions qu’il y aurait une nouvelle pandémie grippale depuis longtemps. On s’y prépare pratiquement depuis... 1993. Ce sont des chercheurs français qui l’avaient annoncé, prévenant qu’il fallait s’y préparer. En 2003, s’est constitué le Comité de lutte contre la grippe, un groupe indépendant sous l’autorité directe du directeur général de la Santé et que j’avais l’honneur de présider. Il existait au moment de la grippe aviaire, en 2006, et était toujours en place pour le H1N1 en 2009. Il a disparu quelques mois plus tard, victime expiatoire des précautions qui avaient été prises — trop de masques, d’antiviraux, etc. Après sept ans de présidence de ce comité, et surtout après la pandémie de 2009, j’avoue que j’étais assez content d’arrêter…
Mais, effectivement, le comité a été sacrifié. C’est drôle, quand on songe aux reproches qui s’étaient abattus sur la ministre de la Santé Roselyne B.. Elle avait fait tout son possible au cas où l’épidémie de H1N1 se serait avérée dévastatrice. On l’a beaucoup critiquée pour avoir pris des précautions. Aujourd’hui, nos gouvernants sont critiqués pour ne pas en avoir pris assez. Peut-on jamais gagner ? Toujours est-il qu’il y a onze ans, nous savions comment faire des vaccins, parce que ce virus-là, nous le connaissions."
(Téléramuche)


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Manue souhaitait un café-escalier, j'ai préféré lui préparer un café-palier, histoire d'être tous les deux sur un pied d'égalité : je lui avais sorti le petit tabouret en bois de chez Mélac, et j'ai enfin trouvé une utilité à cette étagère blanche qui est posée là depuis le déménagement et que je n'ai pas eu le courage de monter jusqu'au grenier : coffee table! juste la place pour poser deux tasses, quasiment à distance réglementaire, elle dehors, moi dedans (chaque fois que je rentrais chercher un truc la porte se refermait) et nous avons donc bu notre café "quasiment" comme d'hab', ainsi, à distance respectueuse (c'est mieux que réglementaire, non ?) en papotant... oui, du petit bonheur (en plus elle m'avait apporté du pain frais!). nos bonheurs sont peut-être minuscules, mais ils sont parfaitement proportionnés avec les tailles de nos vies actuelles, tout aussi minuscules...

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"Les bars, les restaurants et les lycées resteront fermés jusqu'au 11 mai." (FR3, 19h30)

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"Confinement, jour 45: un certain relâchement culinaire commence à se faire sentir. Où sont passées vos belles ambitions de bœuf bourguignon? Les auriez-vous déjà sacrifiées sur l’autel de la sauce industrielle? Heureusement, un jeune Australien est là pour vous coller une tape vigoureuse sur l’arrière du crâne. Il s’appelle Nat, il ne supporte pas la merde en boîte, et il le fait savoir avec force jurons sur sa chaîne Y*uTube. Depuis sa cuisine, ce fervent défenseur des bons produits vous rappelle qu’une carbonara, c’est simple comme putain, et que le respect de soi passe par un simple bloc de parmesan, de la pancetta fraîche, du sel, du poivre, quelques jaunes d’œuf, et avec les blancs, faites ce que vous voulez, par exemple "revivez votre jeunesse dépressive, foutez-les sur vos cheveux, modelez-vous un iroquois de merde et faites genre vous êtes punk rock". Et la cuisson? "Laissez cuire jusqu’à ce que ce soit cuit, putain". Voilà, c’est pas compliqué. M.K."
(LibéCulture)

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rouge !

(on est dans le)

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01

 

 

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J-13 ?

 

 

 

 

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