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lieux communs (et autres fadaises)
14 octobre 2020

habitat à loyer modéré

095
MANO DE OBRA
de David Zonana

Un (premier) film fort, mais qui m'a un peu... abattu (un peu paradoxal quand on parle de construction). Et comme c'est mexicain, on peut dès le début être quasiment certain que ça va mal finir... (vous connaissez, vous un film mexicain qui finit bien ?) Et ça ne loupe pas.
Ca démarre sur un chantier, dans une très belle (et très grande, le détail a son importance) maison où s'affaire(nt) toute une équipe de travailleurs sous-payés (on va le savoir très vite), chantier brièvement interrompu lorsqu'un des hommes tombe du toit. Et se tue. C'est le frère de Francisco, le héros du film, qui laisse une jeune épouse enceinte et complètement démunie, les "experts" ayant refusé de classer le décès en accident du travail, des "analyses" prouvant selon eux que l'homme était tombé du toit parce qu'il était ivre, alors, que Francisco sait que son frère ne buvait jamais.
Francisco essaye d'obtenir réparation, via le contremaître, puis via le (riche et seul, autre détail qui a son importance) propriétaire, en vain. Il décide alors de régler le problème à sa façon...
Un peu de fil électrique, d'abord, et une "bonne idée"...
C'est là, bien sûr que les choses vont se gâter. Car au Mexique (comme partout ailleurs, d'ailleurs, mais tout particulièrement ici  au Mexique) la loi des castes est immuables : les pauvres doivent rester pauvres (et dans la merde) et les riches riches (et dans leurs grandes et belles maisons) Et tout le reste n'est qu'utopie. Et David Zonana, le réalisateur, en fait le constat glaçant et sans appel.
Même Francisco, son héros, n'échappe pas à la dure loi du sport : il y a des moments où il est montré, sans concessions, comme un mec pas très sympathique... Un mec "normal", quoi...
En sortant de la salle, je me disais qu'il (le réalisateur) était bien dur avec eux (les pauvres), mais non il est juste... réaliste. Quand on n'a rien ou presque, on voudrait un petit peu plus, et quand on a plus on voudrait encore (un petit peu) plus, et badaboum.
Pourquoi donc ? Comme dans la chanson du monsieur qui chantait Marly-Gomont et dont le nom m'échappe (non, Kamini ça vient de me revenir) "Parce qu'on est con." cqfd.

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