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lieux communs (et autres fadaises)
25 octobre 2020

coiffeuse

099
ADIEU LES CONS
d'Albert Dupontel

On l'avait en sortie nationale et donc, rituellement, j'y suis allé le premier jour à la première séance, d'autant plus vite que j'avais entr'aperçu quelques critiques assez dézingueuses (Libé, les Inrocks, Téléramuche) l'une d'elle allant carrément jusqu'à qualifier le film de moisi, j'ai donc voulu en avoir le coeur net le plus vite possible.
Et j'ai drôlement bien fait. Contrairement aux pisse-froid et aux culs-serrés susnommés (c'est peut-être eux les cons auxquels le titre dit adieu), je me suis tout de suite senti à l'aise dans ce conte moderne qui met en scène un trio plutôt dézingué : une coiffeuse qui apprend qu'elle n'a plus beaucoup de temps à vivre (et veut en profiter pour retrouver son fils qu'elle a dû abandonner à la naissance, ayant accouché à 15 ans), un informaticien burn-outé que son suicide raté va faire prendre à tort pour l'ennemi public numéro un (et qui souhaite rétablir la vérité), et un aveugle relégué dans d'obscures archives suite à un accident de flashball qui lui a ôté la vue (et collé une sainte frousse de la police), qui  demande aux deux autres de l'emmener avec eux. (Dans le rôle, Nicolas Marié est extraordinaire...)
Chacun cherche quelque chose, et chacun a besoin des deux autres, dans une fuite effrénée à la fois pour trouver ce qu'ils (re)cherchent, mais aussi pour échapper aux flics (on se souvient que Dupontel ne les aime pas, mais là il a encore plus mis le paquet, tellement  ceux-là sont spécialement cons, bourrins, violents, gueulards, bref, juste comme on aime les détester...)
Dupontel a toujours le filmage survolté, il se délecte des éclairages polychromes, des cadrages biscornus, des scènes-choc (dans tous les sens du terme, ça fait boum! à plusieurs reprises) et n'aime rien tant que zigzaguer (louvoyer) entre la comédie noire, le mélo tire-larmes, la comédie tendre-doudou, et le blockbuster pyrotechnique à effets spéciaux, en prenant soin de pousser les curseurs toujours un poil trop loin... Ceux de la folie souvent, ceux de la facilité quelque fois, mais ça fait du bien.
Car ça fonctionne, indiscutablement.
Bien entendu, la quête de Suze Trappet (placement de produit ? Hihi)- incarnée par une Virginie Effira délicieusement délicieuse- va aboutir (grâce notamment à un Jackie Berroyer paradisiaque qui redonnerait l'espoir à tous les malades d'Alzheimer -ou plus précisément à ceux qui doivent gérer ce type de malades-, dans une séquence merveilleusement irréaliste et délicieusement à larmichettes, je l'avoue oui là j'ai fondu...), elle va retrouver son fiston perdu, mais le film ne va pas s'arrêter là, heureusement, et après une brève pause (le temps de reprendre son souffle ?) ça va redémarrer, doucement d'abord, puis en mettant les gaz à fond jusqu'à un final à la fois très attendu et très surprenant, où Dupontel va jusqu'au bout (du polar, du mélo, de la love story) et réussit à nous emporter (nous émouvoir) avec cet ultime Adieu les cons... Et bam bam.

2680092

 

 

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