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lieux communs (et autres fadaises)
25 janvier 2021

poulailler 23bis

Festivals en ligne : un autre!
Catherine m'a fait penser au Festival Premiers Plans d'Angers que j'avais oublié :

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du 25 au 31 janvier, en ligne, et qui a choisi une formule hybride : les films en compétition sont ouverts au public et gratuits sur réservation (sur le site de la 25ème heure), à raison d'un film et une séance par jour mais il faut penser à réserver 2 jours avant, sinon couic!), tandis que les films de la section Rétrospectives sont payants, et accessibles "autrement" :

"Le Festival Premiers Plans s’associe au Forum des images et à LaCinetek pour son hommage à Chantal Akerman.
Les hommages à Federico Fellini et Christian Petzold auront lieu à Angers et dans plusieurs salles du département de février à août 2021.
Quant à la thématique de l’Évasion, elle sera reportée à l’édition 2022. Mais du 25 janvier au 24 février 2021, LaCinetek proposera une programmation en ligne consacrée à Chantal Akerman ainsi qu’un Pass - Premiers Plans permettant d’accéder aux œuvres majeures de la cinéaste, ainsi que plusieurs films de Fellini et sur l'évasion."

du coup mon calendrier "festivals" s'enrichit (se complique) encore :

lundi 25 : ANGERS (séance complète hélas)
mardi 26 :ANGERS (Courts-métrages à 18h & "The earth is blue as an orange" à 20h30)
mercredi 27 : GERARDMER & ANGERS
jeudi 28 : GERARDMER & ANGERS
vendredi 29 : GERARDMER & CLERMONT-FERRAND & ANGERS
samedi 30 : GERARDMER & CLERMONT-FERRAND & ANGERS
dimanche 31 : GERARDMER & CLERMONT-FERRAND & ANGERS
Lundi 1er : CLERMONT-FERRAND
mardi 2 : CLERMONT-FERRAND
mercredi 3 :CLERMONT-FERRAND
jeudi 4 : CLERMONT-FERRAND
vendredi 5 : CLERMONT-FERRAND
samedi 6 : CLERMONT-FERRAND

*

Image2

(avant)

Capture d’écran (1162)

(après)

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Voilà, j'ai vu chez moi le dernier film de Fred Wiseman, CITY HALL, (4h32 au compteur effectivement) un film passionnant (même si parfois avec quelques séquences un peu longuettes, il faut le reconnaître) sur la mairie de Boston, dans tous ses états, et, surtout, son maire, Marty Walsh (élu en 2013, réélu "haut la main" en 2017, et qui vient d'être nommé ministre du travail dans le nouveau gouvernement Biden), dans tous ses états lui-aussi, un mec vraiment fascinant, un orateur-né, presque trop bien pour être vrai (mais c'est bien, ça fait un contrepoint idéal avec le précédent film de Wiseman que nous avions programmé, MONROVIA, INDIANA, qui était consacré à la bourgade du même nom, qui avait la "particularité" (?) qu'un pourcentage effarant de ses habitants avaient voté Trump...). Un film puissant qui redonne de l'espoir quant à la "grandeur de l'Amérique"...

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Marty Walsh

*

"Au milieu de cette course de fond, Wiseman suit un personnage récurrent, ce qui n’est pas dans sa manière. Entorse à la méthode ? La force du personnage de Marty Walsh explique le choix du réalisateur qui signe avec City Hall un de ses films les plus fictionnels. Le maire démocrate, élu en 2013 et réélu très largement en 2017, fait figure de véritable bourreau de travail, présent partout à la fois, toujours en train de retrousser ses manches, courant d’un chantier de construction à un dîner de Thanksgiving pour les plus démunis, où il sert lui-même à manger. Son passé douloureux (un cancer lorsqu’il était enfant, l’alcoolisme qu’il a vaincu, toutes choses qu’il évoque dans ses discours) lui donne une profondeur particulière, tout comme son air tristoune et sa présence de héros ordinaire, faisant de lui un cousin du personnage de Matt Damon dans Promised Land de Gus Van Sant (l’acteur est d’ailleurs originaire de Boston et démocrate revendiqué).
Quittant le point de vue de recul critique qui est sa marque de fabrique, Wiseman se laisse aller à une admiration ambiguë, notamment lors d’une des séquences finales, où le maire est filmé comme dans un Capra, seul à la tribune, en légère plongée, face à une salle comble qui lui donne une standing-ovation - on comprend qu’il plaide pour sa réélection. La scène est très réussie parce qu’elle laisse entrevoir combien le maire est avant tout un orateur hors pair, un acteur très doué, sans que l’on puisse démêler avec quel degré d’honnêteté il croit au rôle que les électeurs s’apprêtent à lui redemander de jouer. City Hall se conclut par un retour à la bouillonnante centrale d’appels de la mairie, où Wiseman avait commencé par tirer le fil de l’action municipale. D’où l’impression d’un film bouclé, plein, réconcilié, qui approuve la formule démocrate - professionnalisme et efficacité - comme remède aux délires du président en place." (Libé)

*

"Marty Walsh n’en apparaît pas moins un maire quasi idéal. Et il n’est pas anodin que vous vous soyez attelé à ce sujet alors que l’élection présidentielle américaine se profile…

C’est le contraste avec Trump, ce putain d’idiot psychopathe, qui fait apparaître Marty Walsh si formidablement héroïque. Si City Hall était sorti sous Obama, Marty Walsh serait apparu comme un bon maire, et voilà.

Mais auriez-vous fait ce film sous Obama ?

Bien sûr ! Mon intention initiale n’était pas de réaliser un brûlot anti-Trump, mais de me pencher sur une mairie, parce que cela avait un sens au sein de ma série consacrée à des institutions. Mais le résultat a en effet pris cette dimension supplémentaire sans que je le cherche. Merci, monsieur Trump, d’être un tel connard ! (rires)"
(extrait d'un entretien avec Fred Wiseman / Libé)

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Capture d’écran (1159)

Capture d’écran (1157)

Capture d’écran (1155)

Capture d’écran (1153)

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