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lieux communs (et autres fadaises)
5 juin 2021

نعناع (nah'na )

ADN
de Maïwenn

Tiens, les hasards de la programmation font qu'on a programmé, la même semaine,  deux films aux problématiques assez voisines. Encore une histoire de famille "fonctionnellement dysfonctionnelle" (voir le post sur KAJILLIONAIRE), même si de manière plus "orthodoxe". Celle-ci démarre avec une visite au grand-père, charmant mais qui perd un peu la tête, une scène (de famille) touchante (je commençais aussi sec déjà à avoir une larmichette), famille nombreuse  où on reconnait Maïwenn (qui s'est maquillé les yeux comme Amy Winehouse), suivie d'une autre scène encore plus touchante parce que plus intime (entre le papy et l'arrière-petit-fils, apprenti-rappeur,  joué par l'excellent Dylan Robert, découvert dans SHEHERAZADE -c'est Catherine qui me l'a fait remarquer-),et d'une autre encore plus touchante parce que très chorale (Maïwenn, qui joue dans le film le rôle de Neige, s'est choisie comme maman de cinéma la merveilleuse Fanny Ardant), avec toute la famille, justement, autant dire que toute la première partie du film fut pour moi émotionnellement très forte.
Raconté-je tout ou non ? Non, finalement. Juste que les choses font que le personnage de Fanny Ardant passe un peu en seconde main à la moitié du film, qui prend à ce moment une autre direction (qui justifie, doublement, son titre). Maïwenn évoque la famille, sa famille, et la filme d'assez plaisante façon (et, mais c'est sa patte aussi, n'oublie pas de se filmer de plaisante façon). Les scènes chorales sont un vrai bonheur (ah le choix d'un bois, et re-ah le choix d'une nuance de blanc...) C'est dans la veine de Pardonnez-moi, son premier film dont je me souviens juste qu'il m'avait mis plutôt mal à l'aise, mais de façon plus légère, plus douce... Des tensions familiales, qui se nouent ou se dénouent, et ne trouvent pas forcément d'explication (les deux soeurs), et c'est finalement très bien comme ça, autour de ce grand-père magnifique qui est vraiment le socle cette famille justement, s'est construite, et, du coup, vacille un peu...
J'ai beaucoup aimé le film (en plus, Louis Garrel en cousin qui fait le clown, ça fait du bien), même s'il souffre pour moi d'un certain déséquilibre de construction. Quand, d'entrée, le plus fort est passé, ce qui suit, forcément, paraît plus anecdotique, plus fade. Comme un(e) enfant qui, pour son goûter, aurait d'abord mangé le chocolat, et gardé le pain sec pour la fin (j'avais écrit la faim...).

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