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lieux communs (et autres fadaises)
18 juin 2021

fentanyl

MÉDECIN DE NUIT
d'Elie Wajeman

Ahhhh... "Cousin..." : un hug et un bisou entre Vincent Macaigne et Pio Marmaï, déjà rien que ça, quel bonheur! Le nouveau film du réalisateur d'Alyah (2012, avec, déjà, Pio Marmaï, mais aussi Cédric Khan, Adèle Haenel, Guillaume Gouix), que j'avais beaucoup aimé (voir ).
Là on va suivre, l'espace d'une nuit, Mikaël, un médecin à l'éthique "politique" (il s'occupe, en plus de tous les petits ou gros bobos nocturnes, des toxicomanes, auxquels il délivre des ordonnances après consultation dans sa voiture). Mikaêl est incarné (le mot est juste) par Vincent Macaigne, pour la première fois tout en haut de l'affiche (ce qui me ravit) et qui le mérite bien. Son (beau) personnage habituel de trentenaire doudou(x) aux yeux tristes et à la voix si reconnaissable est, ici, sous-tendu par une violence inhabituelle, comme perpétuellement contenue. Et qui explose par accès. Beaucoup plus de noir. D'autant plus que la nuit où se déroule le film va se révéler cruciale pour le personnage, puisqu'il va devoir y faire face à un certain nombre de choix, puis de révélations, pas forcément tous agréables... Personnels, familiaux, et professionnels. Ce qui fait beaucoup pour un seul homme (et une seule nuit, surtout).
Deux hommes : Mikaël et Dimitri (le cousin pharmacien). Et deux femmes aussi entourent Mikaël : son épouse (Sarah le Picard), qui se démène pour maintenir à flot la cellule familiale, et sa maîtresse (Sara Giraudeau, qu'on est en droit de trouver ici un peu sous-employée, joliment décorative dirons-nous).
Beaucoup de trajets, de rendez-vous, dans cette longue nuit cartographiée dans un Paris interlope (noctambule, insomniaque) pas spécialement glamour (cette nuit-là est vraiment remplie à ras-bord tant y seront vus / croisés / aidés / cognés / soignés (entourez l'épithète qui convient, selon la séquence) par ce bon Mikaël que l'affiche se plaît à nous souligner quasiment en émule  de Ghost Dog (il est aussi questionde Mafia,  des mafieux de l'Est, à qui on ne peut tout de même pas imputer tous les crimes, oh eh hein..., beaucoup, oui, mais pas tous quand même) ele paradoxe étant que, si la nuit est longue, le film lui est court (1h22), et, donc, particulièrement dense (et intense).
Vincent Macaigne est somptueusement bien (c'est vrai que ça aide bien pour regarder le film), et qu'il est aussi le personnage le plus attentivement scruté, peut-être un peu au détriment de celles / ceux qui l'entourent, qui se retrouvent du coup un peu moins finement dessinés...
La critique est hyperenthousiaste, j'adhère, certes, mais je trouve quand même le film un poil survendu. Un bon polar, bien noir, bien serré, avec de beaux éclairages urbains  nocturnes, certes, mais peut-être un peu trop sage (timide ?) dans sa mise en scène. On y passe en tout cas un excellent moment (allocinoche prévient que certaines scènes peuvent impressionner les spectateurs sensibles, et c'est vrai), on est embarqué dans cette habitacle avec gyrophare, jusqu'au bout de la nuit, on se dit encore une fois que Vincent M. tient sans doute là un "rôle à César", et on en est trèèèès content pour lui.

5178731

2464700

médecins de nuit (comme des théâtreux)

 

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