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lieux communs (et autres fadaises)
4 juillet 2021

"beaucoup manqué"

VERS LA BATAILLE
de Aurélien Vernhes-Lermusiaux

(note pour les mauvaises langues et les esprits mal tournés : le titre de ce post ne fait absolument pas référence à la réussite -ou non- du film, il s'agit juste d'un élément spécifique de langage (de dialogue) qui m'a marqué)
Re-au cinéma cet aprèm avec Catherine (et grâce à elle aussi), pour un film aux antipodes du précédent : un film en couleurs (ça commence avec des charbons ardents), épique, plein de bruit et de fureur, avec un Malik Zidi (qu'on ne voit pas assez souvent) ici complètement transfiguré (halluciné pourrait-on dire) dans le rôle d'un photographe français, qui, au XIXème, parti au Mexique pour y "photographier la guerre", ne la trouve pas vraiment, et se met alors à errer, dans des paysages aussi grandioses que désolés, avec en fond sonore le fracas régulier des affrontements invisibles, en compagnie d'un indigène (un Mexicain) qui ne parle pas plus le français que lui ne parle l'espagnol, perdu dans une sorte de quête mystique dont il finira par trouver la raison (à la fois le pourquoi et le comment...)à l'issue de ce vrai/faux western (on a les chevaux, on a les bottes on a les carabines, mais l'enjeu n'est pas du tout le même).
Un film... impressionnant (évidemment, quand on parle de plaque photographique...) où je n'ai pas dormi du tout (heureusement quand même que Catherine était là, à un certain moment où j'ai failli chavirer...) mais qui, étrangement, a semblé durer beaucoup plus longtemps en "temps subjectif" (1h45 ? 2h ?) qu'en temps réel (1h30) avec le fameux syndrome des "fins successives" (une scène où on se dit "tiens, là c'est la fin..." et non, une autre arrive ensuite...).
J'aime le récit de cette errance, avec ce qu'elle peut avoir de répétitif (les paysages, les rencontres, la violence), et la façon dont le récit parfois semble s'ancrer dans une réalité terre-à-terre qui n'est pas toujours ce qu'elle a l'air d'être (la scène du bordel) ou qui au contraire  l'est "trop" : les scènes successives avec les soldats semblent à la fois esquissées et manquant d'un je-ne-sais-quoi qui les rendrait plus crédibles (plusieurs fois m'est venu le mot "reconstitution", d'autant plus quand on y reconnaît Mathieu Chabrol en général ou Sébastien Chassagne en troufion).
Mais je n'ai pas grand-chose d'autre à reprocher à ce film faits de déambulations et d'arrêts sur image (c'est quand même là la fonction de la photographie), qui, c'est vrai, sait vous emporter et vous transporter sans forcément vous donner toutes les clés de cette déambulation tout à la fois sublime et dérisoire (et j'ai ADORÉ -même si elle n'est pas nouvelle, et peut-être pour ça, justement, à cause de la connivence souterraine qu'elle suggère, l'idée des yeux rouges qui apparaissent régulièrement dans la nuit...).

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