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lieux communs (et autres fadaises)
7 septembre 2021

tatouages

PASSION SIMPLE
de Danielle Arbid

J'y suis allé in extremis, le dernier soir. Laetitia Dosch + Danielle Arbid + Annie Ernaux (+ Caroline Ducey dans le rôle de la copine, comme un clin d'oeil au Romance de Catherine Breillat, où on la découvrit en compagnie de Rocco Sifreddi, dans une histoire finalement pas si éloignée de celle-ci). Film de femme(s), donc, et portrait d'une (femme) amoureuse. Amoureuse d'un bellâtre russe aux yeux clairs et aux multiples tatouages (j'ai vérifié sur le ouaibe, ce sont les véritables tatouages de l'acteur, Sergei Polunin, danseur-étoile de son état dans le civil, qualifié de sulfureux dans les magazines féminis et/ou people), et à l'appétissant organe (QV, visible par deux fois, rapidement mais incontestablement) qui la baise bien, comme il veut et quand il veut. Il a posé ses conditions viriles. Et elle l'attend.
"A partir du mois de septembre l’année dernière, je n’ai plus rien fait d’autre qu’attendre un homme : qu’il me téléphone et qu’il vienne chez moi."
Le roman d'Annie Ernaux avait fait parler de lui à l'époque de sa sortie (je ne suis pas sûr de l'avoir lu alors). J'avoue n'avoir jamais été un inconditionnel de l'écriture de la dame (exception faite du plus récent mais incontournable Les Années). Et le thème du film me touchait tout particulièrement : attendre un homme (jeune, mais un peu plus tard aussi, j'ai toujours aimé avec la même intensité et la même maladresse). Donc, comme Sound of metal a pu me faire revivre mes premières séances de LSF, Passion simple m'a renvoyé directement à certains expériences affectives (plutôt que aventures amoureuses) passées douloureuses. Sensibles, disons. Attendre me fait mal, et j'ai l'impression que je me mettais exprès dans des situations affectives "compliquées" qui m'y menaient directement.
Mais revenons au film, Laetitia Dosch est très bien (son ami russe aussi) mais je n'étais pas sûr d'être parfaitement enchanté de la dernière partie du film, ni de comprendre tout à fait ce que la réalisatrice (et, au départ, la romancière) voulaient exprimer...
Comme si, en me laissant sur sa fin, le film me laissait aussi sur ma faim.

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