pinochet
008
LA PIECE RAPPORTÉE
d'Antonin Peretjatko
J'y allais à pas prudents... (j'avais détesté La fille du Quatorze Juillet, mais un peu mieux aimé La loi de la Jungle et j'étais donc circonspect -sur une toile cirée-) et j'ai été plutôt agréablement surpris (Balasko / Demoustier / Lebghil / Lopez / Katherine -qui fait ici ce qu'il sait le mieux faire, son Philippe Katherine) / la distribution est parfaite (complétée par les apparitions de deux ex-Deschiens, Philippe Quesne et Olivier Broche, qui en détective et qui en... en quoi déjà ? avocat ?), devant cette histoire de pauvre jeune fille qui devient l'épouse riche d'un riche héritier, celui de la famille Château-Têtard (escaliers et monte-escaliers en tous genres, de ceux de la Tour Eiffel à celui, familial et privé, affectueusement surnommé Pinochet (et réservé à l'usage exclusif de Mme Château-Têtard, surnommée "la Reine-Mère" (Balasko, parfaite), qui déteste sa belle-fille (demoustier, tout aussi parfaite), qu'elle a surnommée "la petite pute". Et qu'elle fait suivre par un détective privé (Lebghil, perfecto lui aussi) qui tombe illico amoureux de la belle (et invente donc des faux rapports de filatures.
De même qu'il y a des mâles alpha, il doit y avoir aussi des films alpha. La pièce rapportée (comme les deux films précédents de Peretjatko) se contente -et l'assume pleinement- d'être un film bêta. Oui, bêta. benêt, nunuchon à tendance burlesque. Idiot, quoi. Délicieusement et volontairement idiot. Concon à double fond (qui nous regarde en train de le regarder être con.)
Et susceptible donc de provoquer des réactions épidémiques et très tranchées. J'ai croisé en très peu de temps de personnes qui m'ont dit combien elles l'avaient détesté et trouvé "très con"
Eh bien moi, j'ai plutôt aimé ça (comme a dit T. à D. "de toute façon Chori il aime tout..."). Oui oui, pour celui-là, je confirme.
J'ai souri, j'ai ri, et j'absous. ("et absous, c'est pas cher...")