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lieux communs (et autres fadaises)
15 février 2022

christo

027
THE CARD COUNTER
de Paul Schrader

Le voilà programmé cette semaine dans le bôô cinéma (en même temps que LA FIEVRE DE PETROV, dans le bôô cinéma c'est souvent comme ça, les films arrivent après la bataille, mais, bon, au moins ils arrivent...). Encore un film multi-louangé (un peu moins que LICORICE PIZZA : neuf ***** et dix-sept ****) et donc il fallait bien que j'allasse juger sur pièces (et sur place)...
Il a bien changé, Oscar Isaac depuis INSIDE LLEWYN DAVIS (des Frères Coen)

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(bon c'était en 2013 mais quand même...)

0892763.

Là il est froid, distant, impassible, calamistré, opaque, vaguement inquiétant (et même un peu plus) en joueur de casino solitaire, dont on apprend -progressivement- qu'il sort de prison, qu'il y a passé huit ans et demie (le temps qu'il faut pour se perfectionner dans le maniement des cartes), on apprendra ensuite pourquoi, quand il rencontre un jeune homme dont le père, militaire dans la même unité que notre taciturne héros, vient de se suicider, et qui voudrait se venger du gradé (qui était aussi le supérieur de notr héros) qu'il tient pour responsable de la mort de son père (et qui, circonstance aggravante, n'a pas été inquiété, seuls les mecs "qui étaient sur la photo" -les exécutants- ont été jugés et condamnés...) et qu'il va le prendre sous son aile.
Entre les deux hommes va se nouer une étrange relation, bientôt triangulée par un personnage féminin d'envergure : "La Linda", une professionnelle du monde des joueurs, responsable d'une "écurie" de joueurs professionnels, qu'elle "sponsorise " (et coache...), d'abord liée "professionnellement" à notre compteur de cartes buveur de whisky et emballeur de meubles (rien que pour cette lubie le film mérite d'être vu... oups j'avais écrit bu), mais hein, bon, une homme, une femme, fatalement chabadabada vous connaissez la suite n'est-ce pas... (ce qui d'ailleurs n'était pas forcément indispensable, mais bon...)
Un film noir, donc, ascétique (on dirait presque stylisé), une partie de billard à trois bandes (argent, violence, amour) qui démarre d'abord comme un film de casino (pas forcément un genre qui me transporte)en utilise dans un premier temps tous les signes et les codes (le croupier, les regards, les cartes les mains les verres)  pour bifurquer ensuite, avec beaucoup d'intelligence  vers autre chose... Et pas forcément ce qu'on aurait pu croire. Oui, Paul Schrader maîtrise les codes, il n'y a qu'à voir comment la même scène, ou quasi, peut-être filmée (appréhendée) de deux façons radicalement différentes  (le hors-champ aussi peut-être une affaire de morale...) Même si, du coup, il nous tient un peu à distance.
Un film à l'image des verres que boit son héros : double, sec, et sans glace. Neat.

0526271

 

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