Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
11 mars 2022

rata alada

039
THE BATMAN
de Matt Reeves

My god!
Je l'ai vu à la séance de 13h30, en VO, comme un pacha, tout seul vautré dans la salle 10, sans masque, j'aurais même pu mettre les pieds sur les sièges de devant si j'avais voulu (mais je ne l'ai pas fait)
Et, et ?

CA M'A ESTOMAQUÉ!

Trois heures, quand même (si on va jusqu'à la toute toute fin du générique, hein) et bien j'ai été en état de sidération presque tout le temps (excepté une scène imbécile de poursuite en voitures -passage obligé dans les bourrineries semble-t-il-, et une autre de roucoulade et pâmoison bécoteuse entre super-héros, toutes deux tout à fait dispensables, la poursuite d'ailleurs assez confusément filmée (fallait bien que tout pète à la fin), et le bisou final tellement attendu qu'il en fait sourire (de mièvrerie), ce qui n'est pas mal finalement parce qu'on n'a pas vraiment eu l'occasion jusque là d'exercer ces muscles là (dans ce film, je veux dire). Ah et aussi Batman en Mère Thérésa, ça aussi ça prête à sourire. Mais sinon noir noir noir.
Bon, c'est du grand public, hein (le film a déjà fait 1 000 000 d'entrées en une semaine) mais en VO (tout de suite ça a plus de gueule) et on ne se sent pas complètement stupide et popcorné comme si on matait Fast & Furious 18. Même si je ne suis pas vraiment fan des films avec des mecs en collants (disons que j'ai passé l'âge...) . Mais celui-là a de la gueule.
Donc je récapitule : Batman, c'est Bruce Wayne, un jeune homme, orphelin, (ses parents ont été assassinés quand il était petiot), très riche, alors il a décidé de mettre un super costume noir noir noir et de devenir Batman, le justicier (mais des fois aussi le Vengeur) pour arrêter tous les méchants. Et à Gotham -City c'est pas de la tarte parce que (presque) tout le monde l'est, méchant, veule, corrompu, menteur, violent (par exemple dans les flics il y en a UN qui n'est pas pourri, coup de bol c'est celui-qui mène l'enquête, en compagnie de Batman (qui, tiens, là, n'a pas de jeune ami nommé Robin...) mais du coup on va s'inquiéter jusqu'au bout pour lui.)
Pour l'ambiance générale et la déréliction, on en aura déjà eu une petite idée dans le flippant Joker de Todd Phillips (d'ailleurs dans la scène d'ouverture, on peut voir dans le métro -clin d'oeil référencé ?- toute une flopée de délinquants grimés en jokers...). Gotham City est une mégalopole (du futur) fuligineuse (oui, c'est exactement ça...) Et notre batmanchounet y est donc ton  sur ton (ce qui favorise les choses). Mais, à ce propos, ce qui me gêne un peu, c'est comme pour Superman ou pour Zorro : que jamais personne ne s'étonne de ne jamais voir en même temps le justicier masqué et le personnage public qui l'incarne en secret... ET AUSSI la vitesse et la facilité avec laquelle ils passent d'une identité à l'autre (pour Batman, c'est particulièrement frappant..), et le fait qu'il y a toujours -comme c'est pratique-  une bouche d'ombre à disposition à proximité, pour qu'il puisse surgir du néant et de l'obscurité pour taper sur (et faire fuir) les méchants, mais bon ne chipotons pas, et plions-nous de bonne grâce aux règles et codes du genre...)
Car il y a, dans cette ville, quelqu'un qui a décidé de s'attaquer à tous les puissants corrompus (pléonasme) et va commencer à les zigouiller de façon "originale" (inspirée), l'un après l'autre, en laissant à chaque fois une lettre pour Batman, avec des codes à déchiffrer, des devinettes à résoudre (un peu le genre de ce qui s'était fait, virtuosement, avec SE7EN) pour pouvoir passer au cadavre suivant. C'est le Grand Méchant, on va  l'appeler Scotchman, vu la prédilection qu'il semble avoir pour ce matériau...
Donc voici Batman et le flic honnête sur la piste du mystérieux ScotchMan. Ils vont aller de surprise en surprise (plutôt dans le genre mauvaises, les surprises), jusqu'à ce que se dévoile une vérité que même le scénariste, je suis sûr, il ne l'avait pas imaginée au début... Pire que ça tu meurs. (Et ça s'épluche comme les oignon : on croit qu'on est arrivé au bout, mais non, il y a à chaque fois une couche supplémentaire...)

J'ai l'air de rigoler, hein, mais c'est juste parce que je suis sorti du cinéma, parce que, hein jusqu'à 16h30 j'étais moins fier (je faisais moins le malin...) tout seul dans ma salle en pleine pyrotechnie.
Un film noir, très noir (sombre, très sombre) où le pessimisme n'y va pas avec le dos de la cuillère... Le budget est colossal, les décors sont pharaoniques, et on se dit qu'on en a vraiment pour ses 6,60€ (ça fait du 2,20€ de l'heure)
Robert Pattinson fait parfaitement le taf (waouh les gros biscottos!) les combats (comme les gueules des méchants) semblent vraiment venir directement d'un comic (manquent juste les grosses onomatopées PAF! BANG WHIZZZZ! du bruit des coups au-dessus des adversaires), et l'ambiance est aussi chiadée que le scénario est nihiliste (Tous pourris, tous tous tous... Même... ? Voui voui, même lui! (vous verrez bien de qui(s) il s'agit quand vous irez le voir!)
Voilà donc comment j'ai passé cet après-midi un excellent moment. Du cinoche à grosses burnes certes, mais pas tout à fait que. Je précise que je le vois en tant qu'objet singulier, je ne connais rien à la saga Batman, et je ne compte pas d'ailleurs forcément m'y intéresser davantage à l'avenir, mais je suis obligé de re-reconnaître que j'ai bien flippé ma race pendant ces trois heures...
Et j'ai eu la surprise de découvrir au générique de fin que dans le film jouait COLIN FARRELL et je ne l'avais absolument pas reconnu!!!
(C'est pas le flic, c'est pas le majordome, c'est pas Catwoman...), et c'est une excellente idée d'avoir fait jouer le méchant Scotchman par le doux Paul Dano (l'ado mutique de Little Miss Sunshine), avec ses lunettes en plastique et son visage poupin.
Je suis sorti ravi (et content de (re)voir la lumière du jour!).

2139825

3125788

 

Commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 890