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lieux communs (et autres fadaises)
7 juin 2022

à malaise malaise et demi

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VORTEX
de Gaspar Noé

Un choc. J'y allais très prudemment (j'avais prévenu Catherine que si je trouvais ça trop dur je sortirais). Avec Gaspar Noé je me méfie... Françoise Lebrun, Dario Argento, déjà, a priori c'est questionnant. (Ca fait envie). Plus Alex Lutz, plus huis-clos, plus split-creen, n'hésitons plus hop! on embarque...
Le split-screen (qui fait hurler à la lune le "contre" de Télérama) est, non seulement très bien amené (la scène de lit et de réveil nocturne où le réalisateur met en place son dispositif avec infiniment de délicatesse) mais plutôt très bien utilisé, et ce jusqu'à la fin (Gaspar Noé va vraiment jusqu'au bout, jusqu'à la toute fin, (même si on l'avait un peu vu venir avec ce générique de début très très détaillé), et cette scène finale est radicalement parfaite je trouve. Glaçante et en même temps parfaitement objective.
Un appartement impressionnant, l'appartement de toute une vie, rempli à ras bord de bouquins, d'affiches, de papiers, où le partage d'écran rend encore l'espace plus asphyxiant, au fur et à mesure que le mal de "elle" (Françoise Lebrun, magnifique) empire.
Un film sobre (ça aussi ça étonne chez Gaspar Noé), -de sobre à sombre il n'y a qu'une petite lettre de différence- mais de plus en plus anxiogène. Irrespirable. Inéluctable (et irréversible aussi).
Silence de mort dans la salle lorsque les lumières se sont rallumées sur le mot FIN,  que personne ne semblait oser rompre...

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DON JUAN
de Serge Bozon

Vu juste après le Noé, glaçant. J'espérais en entrant dans la salle (le film commençait tout juste) m'y "changer les idées". Ca commence plutôt pas mal, Tahar Rahim est mimi dans son petit costume de futur ex jeune marié, planté par sa promise (Virginie Efira, multiple) le jour de son mariage, pour un regard surpris à la fenêtre envers une autre femme... Il est aussi, tiens donc, acteur, et répète Don Juan, avec une metteuse en scène au personnage limite schématique (voire caricatural(e)) et une Elvire débutante qui l'est tout autant. Il est malheureux et voit son ex-femme partout, mais surtout, hélas, il chante (et là c'est pas terrible, même avec toute l'indulgence requise pour le courage de ce pauvre Taharchounet), son ex-future femme chantera aussi un peu (elle est un peu plus convaincante), de même qu'un Commandeur en imperméable (mais lui c'est son métier de chanter), sous les traits d'un Alain Chamfort toujours touchant à regarder. Très vite le plaisir pris dans les premières scènes se délite, on a le sentiment que tout ça tourne un peu en rond (comme un chien après sa queue, oui oui) et, spectateur, on soupire un peu en attendant que ça se passe (et surtout qu'ils arrêtent de chanter). Bref, encore raté. Je ne sais pas si je vais continuer (m'obstiner à) voir ses films. J'avais pourtant beaucoup aimé La France (), où, pourtant déjà on chantait...

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