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lieux communs (et autres fadaises)
6 octobre 2022

pls (2)

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FEU FOLLET
de João Pedro Rodrigues

Tout pour (me) plaire. C'est tout à fait ce que j'espérais (que j'attendais, que je subodorais, que je supputais). Ca ne ressemble à rien qu'on connaisse, mais c'est extrêment réjouissant, ce que son auteur définit comme une "fantaisie musicale". Quand on aime un film, c'est quand on aime quelqu'un, on l'aime inconditionnellement, avec ses qualités et ses défauts, et c'est bien comme ça que je l'aime, ce film : je lui pardonne tout.
Je l'ai vu, comme d'hab' avec une certaine candeur, sans savoir (je l'ai appris par la suite, en lisant les critiques les trucs et les machins) qu'il y était question de l'histoire du Portugal et de son passé colonialiste, ni même qu'il reprenait un discours de Greta Gerwig, je l'ai pris au pied de la lettre : comme un conte (moral ?) follement gay (ça c'est sûr) une histoire d'amour entre Alfredo, un prince blondinet bouclé et barbu (trop trop mimi) et Afonso, un jeune pompier black chargé de faire son éducation (ses éducations, pour être plus juste). et chacun es deux, Mauro Costa et André Cabral est délicieusement parfait (il s'agit d'un premier rôle au cinéma pour chacun).
Le film commence (et finira) en 2069, où Alfredo git sur son lit de mort, et où un gamin jouant avec une voiture de pompiers (bombeiros en portugais, c'est beaucoup plus doux, beaucoup plus sensuel) va initier une série de flashes-back sur sa (folle jeunesse) de prince, avec d'abord le roi son papa qui lui fait visiter une forêt d'"arbres royaux" (qui vont provoquer une érection au jeune prince), avec une jolie chanson écolo et la ronde enfantine en sous-bois qui va avec, puis des scènes de repas en famille royale (que certain critique a qualifié de "très brechtiennes") où les chiens se nomment "Maria-Pia" et où le jeune homme confie à ses royaux parents son désir d'être pompier...
A laquelle succède le "noyau dur" du film, le clou du spectacle, son coeur battant, sa zone érogène : l'entraînement du jeune prince à la caserne des bombeiros, où la très robuste capitaine l'a confié aux soins du viril Afonso... puis il sera question de sexe (et d'amour) entre les deux jeunes gens, avant de revenir, (après un détour par la forêt brûlée et la variété des espèces sylvicoles lusitaniennes) au présent (en 2069) pour l'enterrement de ce "pauvre roi sans épouse et sans descendance", avec une dernière chanson qui finit en annonçant le règne du phallus. (On a vu pire comme programme...).
Le film de João Pedro Rodrigues est à l'image de son héros princier : charmant. un genre de parenthèse enchantée, un conte pour grandes personnes aux dialogues souvent  hallucinés, et, comme tous les autres films du réalisateur, une ode enamourée au corps masculin (ce que donc je ne peux qu'applaudir avec la dernière énergie...)

Top 10 (en rose évidemment) malgré (ou à grâce à) ses maladresses

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