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lieux communs (et autres fadaises)
12 septembre 2023

à la source

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LES HERBES SECHES
de Nuri Bilge Ceylan

Revu dans le bôô cinéma, à l'unique séance prévue de tout début d'après-midi. En compagnie de Manue, arrivée à l'improviste (j'avais d'abord cru que ce serait une séance privée, mais nous y fûmes finalement une dizaine -et j'étais le seul garçon-)
L'image -et la séquence- d'ouverture sont toujours aussi sublimes (un de mes plans préférés parmi les films de cette année). Mais j'ai vu ensuite, progressivement, le film d'un autre oeil que la pré&cédente fois. Et j'ai trouvé que Samet (le "héros") est, en fin de compte, un type pas très attachant, pour parler gentiment, surtout dans la deuxième partie du film, le triangle Samet / Nuray / Kenan, où il accumule les actes "pas très sympas" (pour continuer de parler gentiment).
A propos de "parler", justement, j'ai trouvé le film beaucoup plus "bavard" que la première fois (peut-être, justement, parce que je l'avais déjà vu), notamment lors de la loooongue scène entre Samet et Nuray, qui tourne vraiment très -trop- longtemps autour du pot (si je puis dire), avant d'arriver à sa fin (et Samet aux siennes), avec, heureusement, juste avant, cette "sortie de route" surprenante -et bienvenue- en plein milieu (Samet ouvre une porte et se retrouve comme expulsé de la réalité du film, déambule quelques instants dans un vaste hangar où des hommes (des machinos ?) s'affairent, avant de re-pousser la même porte et de réintégrer le récit, à l'instant et à l'endroit où il l'avait quitté...
Et voilà qu'une discussion au marché avec Claude W. m'apporte une clé supplémentaire que j'avais complètement oubliée, alors que, me dit-elle, elle l'a lue ("après") dans la critique du film que j'avais copiée / collée dans notre dernière prog :
"Le plus beau, dans ce voyage au bout de la psyché, concerne cette intensité qui fait tellement défaut aux deux hommes au début du film – à tel point que le personnage principal, cœur à marée basse, est comme foudroyé par la lettre d’amour d’une élève à un condisciple." (Télérama, Cannes 23) Ah bon ? Vraiment ? Vraiment vraiment ? Il me semble que ça n'est jamais formulé dans le film... Mais ça donne à toute la seconde partie un éclairage nouveau... on comprend mieux certaines réactions et certains questionnements...
En tout cas, la Turquie sous la neige c'est vraiment troooop beau, et voilà...

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(je ne me lasse pas de cette image...)

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