taper sur les tuyaux
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CLUNY BROWN
de Ernst Lubitsch
Oups! et encore un que j'ai oublié de chroniquer ! (quelle tête de linotte) Une jolie "vraie séance" (= au moins 12 spectateurs) dans la salle 1 (plus petite tu meurs). Il faut dire qu'avaec la programmation imbécile du programmateur, la pauvre Cluny ne passait que 2 fois (oui c'est ridicule) alors que sa copine Jeanne (Dielman) , qui dure pourtant plus de trois heures, avait eu droit à 3!
Un Lubitsch que je ne connaissais pas (le dernier, semble-t-il) auquel Hervé tenait particulièrement (mais bon Hervé tient particulièrement à TOUS les Lubitsch, et il a bien raison...)
Ce Lubitsch-là, si je l'ai trouvé plaisant, me semble toutefois moins parfait que ses oeuvres majeures auxquelles je voue un amours immodéré (SERENADE A TROIS, TO BE OR NOT TO BE, NINOTCHKA, notamment - mais en scrollant sa filmo sur allocinoche je réalise que je ne connais qu'une infime partie de son oeuvre!!!, et que CLUNY BROWN n'est pas son dernier, mais son avant-dernier film, après il y a encore LA DAME AU MANTEAU D'HERMINE, en 1949).
Cluny Brown, l'"ingénue libertine" du sous-titre, est une jeune brunette charmante (incarnée par la piquante, Jennifer Jones, que j'avoue ne pas connaître plus que ça) jeune fille d'extraction modeste, c'est explicitement dit dès le début (les riches avec les riches, et les pauvres ne sont là que pour servir les riches). elle servira, donc, avec le petit tablier qui va bien avec, chez une famille d'aristocrates anglais. Mais auparavant, elle va se faire remarquer à plusieurs reprise en pratiquant son activité favorite : désengorger les tuyauteries bouchées chez plusieurs messieurs, en tapant joyeusement dessus à coup de clé anglaise. Oui, Cluny Brown adore ça, et ne peut résiter à l'appel d'un tuyau bouché... Son chemin va croiser alors celui du distingué Adam Belinski (incarné par ce cher Charles Boyer, raffiné mais un peu agaçant désormais à sa faison de surjouer son accent frenchie.) il sera d'abord question d'amitié, entre ces deux-là qu'a priori tout sépare, mais, hein, on sait bien comment tout ça va finir, on est dans un film de Lubitsch, alors, champagne!