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lieux communs (et autres fadaises)
4 novembre 2023

je reçois

Depuis un mois ou deux, oui, je reçois.
Je reçois des messieurs, seuls la plupart du temps. (mais il m'est arrivé récemment d'en recevoir deux à la fois,  pour ce qu'on surnomma vite un "café gourmand", même si, en pratique, le gourmand est arrivé d'abord et le café ensuite...)
Je reçois des messieurs dont j'ai auparavant fait la rencontre virtuelle sur un site ou un autre (je n'en utilise que deux).
On chatte d'abord, on salue, on évoque assez rapidement ce qu'on attend d'une rencontre, puis on échange des précisions physiques, anatomiques, et, assez régulièrement, si ça matche, on fixe un rdv, plus ou moins proche dans le temps (certains se sont concrétisés dans la demi-heure, d'autres ont pris la semaine, voire le mois, en fonction des contraintes des uns et des autres.
En général j'ai demandé une (ou deux) photo(s) avant, donc je sais plus ou moins à quoi ressemble celui qui va sonner... (J'ai pris pour habitude de ne pas recevoir celui qui refusait d'envoyer une photo ou d'échanger un numéro de téléphone -mais bon, un des deux items, ça passe quand même...-)
Ce sont, la plupart du temps, des hommes mariés (ce qui ne me dérange pas plus que ça, voire m'enchanterait plutôt) qui viennent là "entre la poire et le fromage" (entre la fin du travail et le retour à la maison), à la sauvette, grosso-modo comme ceux qui passent à peu près au même moment sur les parkings (visiteurs commerciaux ou pas). Pour décompresser. Mais à l'intérieur, en chambre, c'est plus douillet, plus cosy, surtout maintenant que l'automne est arrivé...
J'aime  passer un moment avec eux, m'occuper d'eux (ça, ça me fait très plaisir) et le rituel est assez souvent le même, une fois qu'ils sont entrés, après les échanges de politesses d'usage, je les conduis à l'autre bout de l'appartement, dans la chambre. C'est plus simple. Quoiqu'avec certains, moins pressés, il me soit arrivé de commencer par la cuisine, où l'on s'assied pour boire un café (et d'aucuns en profitent alors pour fumer une cigarette.)
Revenons à la chambre. On est là, tous les deux, on fait un peu la conversation (on fait diversion) on s'épluche. C'est souvent... dépassionné (et pour moi très plaisant), ce moment où le mec, assis sur le bord du lit, se déshabille, tandis que moi de mon côté je fais la même chose (ou pas). Certains (la plupart) gardent leurs chaussettes, et j'aime "la fin", le dernier geste,  quand tombe alors le caleçon, boxer, ou slip, qui les laisse alors dans leur plus aimable nudité. Avec leur "arme" apparente (qui n'est pas, le plus souvent, à ce moment, en état de majesté non, juste un zizi, qui pendouille simplement, avec la plupart du temps son petit buisson au-dessus.)
Je leur demande parfois si je peux en profiter pour les photographier (j'aime garder des traces), mais tous n'acceptent pas (c'est dommage.)
J'aime beaucoup les voir ensuite prendre leurs aises sur mon lit, dont j'ai défait et replié la couette, et les voilà allongés, vacants, offerts, découverts, tandis que je m'approche pour les entreprendre.
Il y a ceux qui viennent pour la première fois, plutôt rares désormais, ceux ne sont passés (encore) qu'une fois, -certains dont je me dis que je ne les reverrai plus -, ceux qui reviennent, ceux qui me sollicitent, me relancent, ceux dont j'attends le retour. J'ai un faible, bien sûr pour ceux que je revois, qui "font l'effort" de revenir, me montrant ainsi qu'ils en ont envie. Ca me flatte.
J'ai quelques critères qui m'aident à "faire mon choix" : le plus patent étant l'âge : je ne choisis pas de jeunôts (même si parfois j'en aurais envie et que certains se font pressants) , la cinquantaine me semble un bon âge (un bel âge), même si j'ai fait quelques exceptions pour quelques-uns qui ne l'avaient pas tout à fait atteinte... (allez, quarante-huit c'est presque comme cinquante, même si ça fait quasiment vingt ans de moins que moi...)
Je reçois donc, je "fais salon", depuis assez peu de temps. (Je m'étais  pendant longtemps refusé à donner mon adresse, je ne sais pas vraiment pourquoi, pour avoir la paix, dans doute). Et donc ça (ce sésame) m'a permis de côtoyer plus d'hommes pendant ces deux derniers mois que pendant pas mal d'années précédentes...
Dans ce nouvel appartement, mon lit n'avait connu jusque là, à part moi, que le corps de mon visiteur "habituel", celui qui passe régulièrement (depuis une dizaine d'années!) pour un moment tendre (et presque chronométré, cet homme-là n'a jamais beaucoup de temps) que j'apprécie d'autant plus qu'il est à chaque fois inattendu...
Et ça me plaît, de recevoir ainsi, ces hommes que j'ai choisis, et que j'aime chacun pour des raisons précises (pas les mêmes de l'un à l'autre d'ailleurs...).
Bon, mettons les choses au point, je n'en ai pas non plus reçu 50000, hein, je n'ai pas reconverti mon boudoir en BMC...
Mais bon, un certain nombre, déjà, avec souvent l'ajout d'un prénom masculin dans mon répertoire téléphonique. Une série de prénoms, de visages, de corps, d'attitudes, de préférences sexuelles et de façons de concevoir ce moment.
Avec une quasi-constante : quand le mec a joui, c'est fini.
L'effervescence des débuts, septembre, octobre, où ça se bousculait un peu au portillon, m'obligeant alors à tenir un genre de carnet de rendez-vous ("un carnet de bal" avait dit L.) s'est ensuite un peu calmée, l'ébullition a tourné au feu doux, mais dieu que tout ça est agréable (et que j'ai donc été stupide de ne pas me l'être accordé plus tôt...)

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