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lieux communs (et autres fadaises)
9 janvier 2024

moments

(à la descente du bus 201)

Un jeune rebeu très souriant m'approche et me serre la main, le temps que j'essaie de retrouver son prénom, un autre jeune rebeu arrive, serre la main du premier (je pense qu'ils sont amis) puis la mienne, et, à ma grande surprise, entame la conversation avec moi. (l'autre jeune rebeu a disparu du coup). C'est un de mes anciens élèves, mais, étrangement je ne le reconnais pas immédiatement. Il me dit son prénom, et, bien sûr, je m'en rappelle quand il avait cinq ans, Ayman B., une "forte tête". Qui s'est changé en jeune homme exquis.  Il me dit qu'il est en fac de sport, et aimerait continuer pour pouvoir enseigner. Nous parlons de son frère, de son père. Puis il prend fort poliment congé de moi et s'éloigne.

(à l'arrêt Justices)

Un papy est monté dans le bus à cet arrêt (le dernier avant Vesoul puisque le bus 201 est direct). Au bout de quelques minutes, il se lève, et cherche le bouton pour demander l'arrêt, ne le trouve pas, demande à la cantonade quel est le prochain arrêt et nous sommes plusieurs à lui répondre "Vesoul". Il remonte la travée centrale jusqu'au chauffeur, auquel il explique son problème et dont j'entends que celui-ci  conclut en disant "allez vous installer", avant d'arrêter, très peu de temps après,  le bus devant -ouf!- le dernier arrêt de bus urbain bisontin, et d'en ouvrir les portes afin que le papy puisse descendre.

(au "Pôle Multimodal")

Elle boit une gorgée de café, pose le gobelet sur le couvercle de la poubelle métallique, étreint son mec, puis monte dans le bus ; le mec resté en bas reprend alors le gobelet de café et en boit une gorgée, en regardant le bus (ils n'échangeront pas de signe.)

(dans la salle d'attente du médecin)

J'ai bien entendu son nom de famille (il parle à la secrétaire, de dos), mais je l'ai tout d'abord pris pour son père, avec qui je n'avais pas spécialement envie d'échanger. Il attend un papier, moi aussi. Nous sommes tous les deux debout contre le radiateur, l'un à côté de l'autre, quand à un moment je dois tourner la tête pour répondre à la secrétaire,  nos regards se croisent, nous nous saluons, et je reconnais Sofian B. Nous évoquons l'année de grande section, je lui dis que je leur lisais les Contes du Chat perché, et lui me répond que désormais sa femme les lit à ses enfants. Il me dit que son frère Y. s'est engagé dans l'armée. Lui est marié, il a deux enfants, une très jolie barbe... pendant toute la conversation il me tutoie.

(rue Baron Bouvier)

il se gare (en marche arrière et en descente) en faisant un créneau pas plus approximatif que les miens (il n'est pas vraiment tout près du trottoir), il baisse alors sa vitre et s'exclame -bruyamment- "je suis garé comme un porc!"

(parking rue Serpente)

je monte la rue pour aller me garer, mais à première vue le parking a l'air plein à ras bord, il y a même une voiture stationnée dans l'allée, juste à l'entrée... Comme je m'apprête à passer ma route, une main sort par la vitre ouverte, côté conducteur,  de la voiture en question, et me fait un signe vers l'arrière, répétitif, m'informant qu'il y a une place libre, ce qui est effectivement le cas... merci Monsieur je vais m'y garer de ce pas!

(en bas)

(vus par la fenêtre) deux événements concomitants : un joli technicien barbu en bonnet s'active au-dessus de différentes plaques d'égoût entrouvertes (je l'avais pourtant entendu depuis un moment, je l'ai vu presque trop tard) et, simultanément, ma proprio, revenant du marché est tombée sur le râble des deux propriétaires des deux ou trois chiens qu'ils promènent non attachés tous les jours dans le quartier (d'ailleurs l'un d'eux a traversé la rue pour aller tourner un peu autour du technicien) et qui laissent des merdes partout, avec semble-t-il une prédilection pour juste devant le porche, que d'ailleurs, après les avoir engueulés, (il semble même qu'ils soient partis puis revenus pour argumenter) elle s'active à nettoyer, à grands coups de balai et de seau(x) d'eau savonneuse.

(dans le bus)

ce soir est monté un homme qui s'est installé quelques rangs derrière moi (heureusement) et a commencé a tousser sans discontinuer de Besac à Vesoul (un son de toux pas très rassurant, d'ailleurs) ; heureusement j'avais dans mon sac un masque que j'ai sorti assez vite et me suis mis sur le museau

(12h30)

il avait annoncé qu'il serait là à 12h30. L'attente. Voilà 12h15, le quart d'heure avant, qui fait battre le coeur (l'espoir) ; 12h30 personne, commence le quart d'heure après (le doute) ; 13h : (on estime lui avoir laissé assez de temps) la déception.

(dans le hall du Victor Hugo)

j'observe derrière les portes vitrées les travailleurs qui s'affairent dans la rue, juste devant le cinéma, le projectionniste me fait remarquer qu'ils ont ôté les moëllons qui permettaient d'accéder au cinéma, et me propose de me faire sortir "par l'arrière", ce qui est plus facile, tandis que j'observe, admiratif, le cul d'un ouvrier, en gros plan, penché sur je ne sais pas quoi, et que j'envisage presque de sortir mon téléphone ;il réitère sa proposition, et m'ouvre la route en s'avançant au milieu des gens qui attendent dans le hall, et je suis bien obligé de le suivre, tandis qu'il pousse la porte qui donne accès à la ruelle, "derrière", parfaitement déserte.

(arrêt Justices)

le vendredi le bus 201 est doublé pour cause d'afflux massif de jeunes gens, et voilà pourquoi notre bus 201 se retrouve à cul avec l'autre bus 201 (ils ne feront même pas la course, notre chauffeur n'est pas joueur).

(à la caisse au Super U)

Je dis "Pardon..." à la dame devant moi parce que je l'ai légèrement touchée en me penchant pour prendre un séparateur de courses, elle se tourne vers moi et me répond, les yeux dans les yeux, un "On ne pardonne plus, on tue..." définitif, avant de se retourner pour s'occuper de ses courses

(dans l'armoire)

oh oh j'ai remis la main sur ce pull camionneur noir et beige acheté il y a 30 ans, et que je peux encore mettre (c'est le seul vêtement acheté il y a trente ans que je puisse encore mettre) et je l'ai donc mis. il a des petits trous et des accrocs, mais j'en ai aussi.

(sentimental)

je devrais penser à lui comme je pense à la crème anglaise, aux côtes de boeuf, au pralin, aux calissons : j'aime vraiment ça, mais je ne peux pas en avoir tout le temps, ça me ferait du mal.

(chr*nopost)

acte 1 : j'ai commandé un accessoire "spécialisé" (que, comme dirait Brassens, "rigoureusement ma mère m'a interdit de nommer ici"), le facteur est passé pendant que j'étais à Gy, et l'avis de passage, plutôt abscons me stipule que je pourrai le récupérer à la grande poste 2 jours plus tard
acte 2 : un mystérieux correspondant en 03 77 me harcèle d'appels téléphoniques sur mon portable, et ce depuis hier, quand j'étais à Gy (3 appels consécutifs) ; quand c'est un numéro inconnu, je ne réponds pas. Et voilà que, consultant mon journal d'appels, je constate que le même numéro réitère ses appels aujourd'hui... je fais la sourde oreille, et je finis même par envoyer un sms "quand allez-vous cesser de me HARCELER ?"
acte 3 : tandis que je fais la sieste, on sonne à la porte, je vais ouvrir, et je vois monter le préposé, qui me tend mon paquet (de bonnes dimensions, en me disant "ça fait deux jours que j'essaie de vous joindre..." ; je me confonds en excuses, il est très aimable, souriant, me dit "ah vous habitez là maintenant ?" et je reconnais un ancien parent d'élèves, plutôt réputé pour être très pieux, et je souris d'autant plus en pensant au contenu du paquet qu'il me tend, en me disant "S'il savait..."

Commentaires
C
Cc Mariechounette... dsl mais j'ai pas mal de choses sur le feu (trop) en même temps... je vois trop de films, et j'ai du mal à suivre... A très bientôt (et merci pour ta sollicitude)
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M
hé bé....Robichounet...je suis en mal de te lire ...
Répondre
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