Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
13 décembre 2005

crocodile

(des larmes, de leurs causes et de leurs conséquences...)

J'entretiens avec les larmes un rapport privilégié. Je crois, finalement,  que j'adore ça, pleurer.
Je pleure dans diverses circonstances et lieux tout aussi divers.
Au cinéma, ça ne loupe pas.
Devant la télé, aussi. (les infos, parfois)
En lisant un bouquin, également.
Dans un musée, devant un tableau, itou.
En écoutant de la musique ou des chansonnettes (de fillette, de préférence) pareil.
Et des fois, simplement, comme ça, dans la rue.

(C'est grave docteur ?)

Avec une petite précision : il s'agit très très rarement de chagrin. La première fois, le premier vrai, c'était à l'enterrement de mon père. Puis, plus tard, à d'autres enterrements. Mais le chagrin (de plus ou moins grande intensité) chez moi est d'ordinaire plutôt solitaire et introverti. Les grandes douleurs etc...
Dans le cas général, je parlerais plutôt d'émotion (et hop! nous revla dans le cliché pédé = garçon sensible... Sorry, I feel so cliché!) Faisons un subtil distinguo sémantique : je ne me sens pas sensible au sens de sensiblerie, je le serais plutôt comme un papier sensible. Un genre d'éponge à émotions. J'absorbe, je m'en nourris, j'assimile, et je restitue ça sous la forme des larmes. (J'ai déjà écrit un Lieu Commun qui s'appelle être ému, je ferais donc mieux d'y mettre un lien directement, pour éviter les redites... mais qui, dans la salle, sait si on peut faire un lien vers un fichier Publisher, hein ?)
Quand j'étais gamin, j'aimais bien me forcer à pleurer. Spontanément, c'est quasi impossible, mais en écarquillant bien les yeux suffisamment longtemps, on peut par venir à produire quelques larmes, à amorcer la pompe, pourrais-je dire. Ou bien en frottant discrètement l'oeil avec le doigt. J'étais assez fort dans le domaine de l'apitoiement. Le petit racho orphelin à lunettes sécu, c'est assez stimulant comme point de départ pour briller (!)  en société de cette façon. Ca m'a sauvé de quelques punitions et/ou engueulades paternelles. Ou permis d'attirer l'attention de qui je voulais l'attirer. Quelques fois...
Je sais que je suis encore plus sensible quand j'ai canonné et que je suis seul : oui, j'ai l'éthylisme solitaire plutôt pleurnichard, tandis que en société, ce serait plutôt l'inverse. J'aurais plutôt le vin gai. Mais d'une façon générale, je bois, depuis quelques années, extrêmement peu : Boire ou conduire fumer, il faut chosir. J'ai choisi.
Certains de mes amis me qualifient d'écorché vif. Peut-être bien.
L'hyperémotivité (et donc hyper réactivité) font partie intégrante de ma personnalité. Rien de pire je trouve que d'avoir toujours les yeux secs. Chacun son truc!

imgp6236

Commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 724