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lieux communs (et autres fadaises)
15 mai 2007

bortsch

ONCLE VANIA
par le Théâtre de l'Unité

C'était le dernier spectacle de ma "saison théâtrale 2006/2007" et j'y allais les yeux fermés, comme on dit. Ces gens-là ne m'ont jamais déçu, et chaque fois qu'ils passent dans le coin et que j'ai l'occasion, je ne les manque pas. Il y a vraiment là tout ce que  j'aime dans le théâtre : l'engagement, l'énergie, l'émotion, l'humour, le rêve, la politique, le texte, le corps, la musique, la complicité, la folie, avec un gros faible pour ce qui déjante et ce qui surprend. Ces gens-là ont le chic pour arriver du côté où on ne les attend pas.
Voilà d'ailleurs le lien vers leur site , où l'on apprend qu'ils auraient dû jouer la pièce en extérieur (comme ils l'avaient fait à Châlons, voyez d'ailleurs le compte-rendu de l'expérience ici) mais que le Maire ne l'a pas souhaité et que la petite pique en début de spectacle -à l'adresse du maire- a été jugée déplacée par la directrice du théâtre (qui est aussi une amie de la femme du maire).
Déjà,Tchekhov, je l'aime comme ça, juste le texte et les frémissements et la belle âme et tout ça, mais là je l'aime encore plus par le Théâtre de l'Unité, Tchekhov avec une voix off, Tchekhov avec des vraies poules sur scène (c'est ce qu'on aurait du avoir en extérieur, mais là on n'a eu droit qu'aux poules en plâtre), Tchékhov avec une re-lecture, Tchekhov avec des acrobaties, Tchekhov avec du Higelin à fond les ballons, Tchekhov avec des petites chorégraphies de moujiks, Tchekhov avec une distribution de thé à l'entracte (pas pour tout le monde! moi, en bout de rang, j'y ai eu droit!) et de bortsch à la fin, Tchekhov avec des idées de mise en scène qui font pschhhhit toutes les trente secondes, Tchekhov avec son fameux "l'incertitude c'est mieux, il reste encore l'espoir..." proféré en hauteur, Tchekhov avec sa réplique finale (la préférée de Dominique) comme une parole partagée entre tous les acteurs, Tchekhov avec une nounou black et jouée par un homme, Tchekhov avec une sacrée belle dynamique, et une humanité grosse comme ça. Tchekhov, j'adore...

Commentaires
C
... mais si j'allais au théâtre autant que je vais au cinéma, j'écrirais autant pour le théâtre que pour le cinéma, et mes chroniques théâtrales deviendraient aussi ennuyeuses que mes chroniques ciné, non ?
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P
Finalement tu devrais aller encore plus au théâtre qu'au cinéma... ça t'inspire pas mal... j'aime bien... Pépin
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