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lieux communs (et autres fadaises)
8 décembre 2007

tempête

(désolé, c'est encore du cinéma!)

PROSPERO'S BOOKS
de Peter Greenaway

Hmmm... (soupir) qui donc se souvient encore de Peter Greenaway ? Ses deux derniers films (Tulse Luper Suitcases 1 et 2) ne sont même pas sortis chez nous (ni en salle, ni même en dvd), et je ne remercierai jamais assez nos amis espagnols et italiens de les avoir fixés sur support numérique.
Est-ce à cause du ratage de Huit femmes et demi ? (Je l'avais vu, à l'époque, et je dois reconnaître que j'avais été extrêmement déçu) Toujours est-il que, du jour au lendemain, il a été décrété (l'intelligentsia critico-parisienne?) que Greenaway n'était plus intéressant, qu'il était out, paria, qu'il fallait lui tourner le dos, s'intéresser à d'autres (nouveaux) talents, et hop! à la trappe.
Depuis Meurtre dans un jardin anglais, je n'ai pas raté un film de l'ami Peter. J'aimais ce côté baroque, excessif, flamboyant, soooo british,et ces films conçus comme des catalogues zarbi, des objets d'arts, entre peinture, humour, grandiloquence et dérision. Et en plus (surtout ?), il y avait toujours dans ces films quelques (plus ou moins) messieurs tout nus. Et croyez-moi, dans ces lointaines et mystérieuses années 80, ce n'était pas chose si courante!
J'avais réussi a les revoir presque tous (ah, les jeux de Drowning by numbers, ah les photocopies du Ventre de l'architecte, ah les calligraphies de The Pillow book), ah les décompositions en accéléré de Zoo...) Sauf un. Peut-être (justement ?) le plus foisonnant, le plus riche, le plus maniéré, vu juste une fois à sa sortie, en salle, et après pfuit! plus jamais, disparu! envolé! je veux parler de Prospero's Books.
Et je viens, o bonheur (merci le ouaibe) d'en récupérer une copie (en VO sans sous-titres, mais c'ètait mieux que doublé en español -l'autre possibilité-). Quelle merveille! Greenaway y utilisait pour la première fois la vidéo haute-définition, et l'histoire (une adaptation de La tempête de Shakespeare) servait de support à un travail sur l'image époustouflant (que d'aucuns à l'époque jugèrent fatiguant pour les yeux) avec cadres dans le cadre, inscrustations et superpositions diverses, dans ce qui est présenté comme le catalogue des (le titre le dit bien) livres de Prospero (Sir John Gielgud, impérial) et de full frontal male nudity diverses. (le long plan-séquence du générique en est un bel exemple!)
Bon, des choses ont pris un petit coup de vieux (les chorégraphies de Karine Saporta, par exemple...) mais ces books toujours autant plaisir à les feuilleter!

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(3 photgrammes réalisés par mes soins, l'iconographie existante ne me satisfaisant pas...)

Commentaires
C
Pour moi le Cuisiner, le voleur etc. est lié à une insupportable odeur de viande avariée (quand les mants se cachent dans le camion) et j'ai un peu de mal...
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Y
je l'ai vu la 1ere fois, sur C+, un vendredi nuit blanche, je l'ai regardé comme un ovni, et aussi avec quelque chose de complétement réjouissant (ah la nudité, on se refait pas, mais aussi les magnifiques tableaux colorée)...<br /> ensuite je les ai tous vu... je crois... mon préféré Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant...
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