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lieux communs (et autres fadaises)
14 juin 2008

du vent (dans les branches de sassafras ?)

PHENOMENES
de M. Night. Shyamalan

Oui, du vent! C'est ce qui restera je pense de ce film. Du vent, au sens propre, mais vous savez que c'est toujours  difficile de raconter les films de ce monsieur au nom impossible, parce qu'il y a toujours un coup de théâtre d'enfer de la mort de la race de sa mère, à la fin, et que si on le raconte, le plaisir du film est -justement- un peu éventé (on y revient), et alors les gens ont envie de vous arracher les yeux pour les avoir justement privés de ce plaisir, et c'est bien normal.
Ca commence plutôt très bien. Des gens dans un parc, (Central park, même!), le matin, et soudain voilà que tout s'arrête, ils s'immobilisent, quelques-uns marchent à reculons, puis commencent joyeusement à s'automutiler et à se suicider. A quelques pas de là, ça continue de la même façon... Pendant ce temps-là Mark Wahlberg, qui est prof de sciences (un peu comme si moi je me prétendais moniteur de saut à l'élastique, mais bon...) finit son cours sur la disparition des abeilles. Et la télé annonce que cette épidémie de suicides serait un attentat terroriste, et qu'il faut quitter New-York et partir se mettre un peu au vert. Son frère l'invite à partir en train pour la campagne. Sa femme, avec qui il vient de se disputer, vient quand même les rejoindre à la gare. Ils partent à quatre (le frère est venu avec sa fille mais sa femme, prise dans les embouteillages, les rejoindra plus tard.) Mais, pendant le voyage en train, l'inquiétude croît, et il apparaît que la contagion suicidaire se propage.Jusqu'à ce que le train soit arrêté en pleine cambrousse... Mon dieu mon dieu alors que faire ? Il s'agit d'essayer de comprendre et d'expliquer le phénomène, et surtout se trouver comment s'en sortir!
Bien entendu, ça va devenir de pire en pire, vous vous en doutez bien... Il y a des images fortes, généralement accompagnées d'un coup de musique soudain très forte elle-aussi, tsing! tsing!, pour bien vous faire sauter, il y a des scènes angoissantes, il y a de l'inventivité graphique dans les scènes de suicide (sans jamais tomber dans le gore), il y a une montée de l'inquiétude et de l'adrénaline plutôt bien orchestrée, il y a des portes qui grincent et des nuages qui bougent, il ya de la tension, il ya du stress... jusqu'à ce que, hélas, soudain tout retombe plaf! un peu platement et pathétiquement. Arghhh le coup de l'amour plus fort que tout, avec les yeux dans les yeux et les cheveux dans le vent, c'est un peu too much... Le film devient un peu hélas à l'image de la maison-modèle que les héros sont amenés à visiter : rien n'y manque, mais tout est faux. Très bien imité, comme du vrai, mais  en plastoche.
L'explication (ou la non-explication) des phénomènes, leur disparition, (et bien évidemment arghh je vais trop en dire attention ne lisez pas plus loin leur réapparition finale "à moins que ce ne soit qu'un avertissement..." avait suggéré finement, quelques instants avant, un des protagonistes) sont expédiées (c'est le mot) un peu paresseusement, faisant hélas nettement chuter la tension et l'intérêt que le film suscitait jusque-là. Le rebondissement ultime, cette fois, c'est qu'il n'y a pas vraiment de rebondissement ultime. (Vers un Phénomènes 2 ? Non, ce n'est pas je crois le genre du bonhomme. D'ailleurs, hein, je l'aime plutôt bien,  M.Night Machin...)

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Commentaires
Z
J'aimerais bien aller voir ce film mais j'ai peur... d'avoir peur !
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