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lieux communs (et autres fadaises)
16 novembre 2008

essuie-glace(s)

LA FRONTIERE DE L'AUBE
de Philippe Garrel

Le noir et blanc est magnifique : grenu, graineux (?) comme j'aime, les noirs charbonnent à souhait, profonds tels des lacs de ténèbres, tandis que les blancs surexposent et quasiment crament la pellicule. Laura Smet est très bien (dans la première partie du moins). Autrement ? Ah lala, autrement... Je suis resté à la porte, sur le seuil, de l'autre côté du miroir. De glace. Louis Garrel, qui était pourtant si parfaitement idoine dans, disons, Les chansons d'amour, ici est à côté de la plaque (sensible). Il n'a pas la carrure, ni l'épaisseur, la densité. C'est un film à l'ancienne (non non je n'ai pas dit vieillot), comme un fantôme de film qui nous serait revenu des années 70, une mystérieuse émanation poétique exhalée par une faille du continuum espace-temps. L'amour, la mort, l'au-delà, tout ça aurait moins prêté à sourire sans la faiblesse de ces dialogues, hélas quelque peu plombants (il eut peut-être mieux valu, tant qu'à faire un film à l'ancienne, le garder complètement muet, avec juste des intertitres, tant ce qui est prononcé n'a que peu d'intérêt.) Si le début tient plutôt bien la route (la rencontre, le coup de foudre, bref la partie terre à terre, où on retrouve avec plaisir cette manière de filmer de Garrel au plus près des visages, de femmes surtout) , la suite (l'éther à terre ?) se ratatine et se délite hélas inexorablement. Dommage...

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